Des syndicats d’enseignants mobilisés à Clermont-Ferrand pour dénoncer la généralisation des évaluations
Une semaine après la rentrée scolaire, l'éducation nationale n'a plus vraiment de ministre à sa tête, mais son personnel reste mobilisé. Ils étaient une trentaine, mardi 10 septembre, à 12 h 30, pour dire leur colère. Elle vise notamment à dénoncer la généralisation des évaluations dans les classes entre le CP et le CM2 ou encore le choc des savoirs.
"A la limite de la maltraitance"Il faudra attendre quelques jours pour connaître les chiffres de la mobilisation à la suite de l'appel à la grève lancé par les syndicats SNUipp-FSU, CGT-Educ'action et SUD-Education. Devant le rectorat, à Clermont-Ferrand, François de la Vaissière, professeur des écoles et encarté au SNUipp-FSU, n'a pas de mots assez durs contre les évaluations, "un outil qui ne sert qu'au ministère alors que pour les enseignants, c'est du temps perdu qui n'apporte rien aux enfants". Selon lui, les enseignants sont "à la limite de la maltraitance" et "complètement abandonnés".
Mathieu Tobie, de SUD-Education, était sensiblement sur la même ligne, pointant une "rentrée avec une ministre démissionnaire et une école désorganisée". Il a reclamé un climat serein et "davantage de moyens pour l'école publique alors qu'il manque cent AESH dans le Puy-de-Dôme et une dizaine de classes menacées de fermeture".
Flou et désarroi des AESHSigne du flou qui entoure l'Education nationale, Pauline s'est rendue au rassemblement pour partager son désarroi. Candidate depuis des mois pour occuper un poste d'accompagnant d'élèves en situation de handicap (AESH) à Clermont-Ferrand, elle se heurte à un mur et attend, inlassablement, des réponses. "Je postule à des offres mais il n'y a aucun retour et pourtant des enfants en situation de handicap ont besoin d'aide", se désole la jeune femme.