Championnat du monde d'armes anciennes : deux médailles pour un Bourbonnais de l'AS Treignat
On peut dire que l’Italie a bien botté Philippe Bourmaud ! En effet, à 67 ans, le tireur sportif du club de l’AS Treignat (Allier) est revenu des championnats du monde d’armes anciennes, en Italie donc, avec deux médailles autour du cou. La compétition s’est tenue du 25 au 31 août à Valeggio sul Mincio, près de Vérone, et était réservée aux pistolets, fusils ou carabines datant environ d’avant 1900.
Médaille d'argentEngagé par équipe avec la France dans deux catégories différentes, Philippe Bourmaud aura mis dans le mille à chaque fois. Il a tout d’abord été sacré vice-champion du monde, médaille d’argent, en Vetterli. C’est-à-dire en tir debout à 50 mètres, avec des carabines à percussion.
Grâce à un score total de 96 sur 100 (7e place en individuel), obtenu avec une carabine Suisse Jacquet des années 1850, le Bourbonnais a fait sa part. Les trois Français ont ainsi cumulé 288 points (2es). Soit un de moins que l’Allemagne (1re, 289 points), mais un de plus que la Slovaquie (3e, 287 points).
Médaille de bronzePuis, toujours en équipe avec les Tricolores, Philippe Bourmaud s’est paré de bronze au Grand Prix de Versailles, concours le plus prestigieux. Chaque pays alignait six tireurs : trois dans la catégorie Miquelet (tir à 50 m debout avec une carabine à silex), dont le Treignatois, et trois en catégorie Minié (tir à 100 m couché avec un fusil réglementaire à percussion).
Muni d’une carabine des guerres napoléoniennes, de la manufacture impériale de Saint-Étienne, datant de 1777, le sexagénaire a fait 84 sur 100 (19e en individuel). De quoi contribuer à la troisième place des Français, devancés par l’Allemagne (1re), ainsi que par la Suisse (2e).
Bilan"J’avais fait de meilleurs scores à l’entraînement juste avant la compétition… Mais c’est toujours comme ça", sourit Philippe Bourmaud. "Les conditions de tir n’étaient pas faciles, à 39 °C sous la tôle". Toutefois, "ce sont quand même mes deux premières médailles mondiales, alors je suis ravi !", conclut-il.
Texte : Luc BarrePhotos fournies par Philippe Bourmaud