Championnats d'Europe : l'équipe de France de Rémi Cavagna, battue par Tim Merlier et la Belgique

Animés ! C'est a minima ce que l'on peut retenir de ces championnats d'Europe, organisés en Belgique. Il faut dire que le tracé, long de 222,9 km, entre Heusden-Zolder et Hasselt offrait de nombreuses fenêtres de tir. Monts, pavés... C'était selon les envies.

Alors, ils sont nombreux à avoir tenté leur chance. En ordre plus ou moins dispersé. Ce qui a donné lieu à une course difficilement lisible. Mathieu Van der Poel (Pays-Bas), Mads Pedersen (Danemark) ou encore le Français Christophe Laporte, pour ne citer qu'eux, ont tenté de faire la différence plus ou moins loin de la ligne d'arrivée et plutôt trois ou quatre fois qu'une. Sans réussite.

L'absence d'oreillettes a aussi donné lieu à quelques scènes cocasses comme celle où le Clermontois Rémi Cavagna a roulé un long moment en tête de peloton alors que son compatriote, Mathis Le Berre, figurait parmi les échappés. Erreur ou coup tactique ? Il faut dire que le sélectionneur tricolore, Thomas Voeckler, avait encore élaboré plusieurs plans dans le cas où la course ne se terminerait pas par un sprint massif.

Malgré les multiples tentatives d'y échapper, ce dimanche s'est pourtant bien conclu par une explication entre "grosses cuisses". Un scénario bien envisagé par Voeckler et ses troupes qui misaient alors tout sur Arnaud Démare, censé être déposé par Christophe Laporte dans la dernière ligne droite. Mais la porte s'est subitement refermée et Démare n'a jamais vraiment pu lancer son effort. Tout le contraire de Tim Merlier (Belgique), vainqueur à domicile devant Olav Kooij (Pays-Bas) et Madis Mihkels (Estonie).

Laporte a finalement pris la 9e place et Démare la 11e. Un résultat en deçà des attentes alors que la France et le premier nommé défendaient leur titre. Thomas Voeckler et ses troupes, parmi lesquelles pourrait figurer un certain Julian Alaphilippe, ont désormais rendez-vous avec les championnats du monde à Zurich (21-29 septembre). En revanche, la présence de Rémi Cavagna semble plus compromise, même sur le contre-la-montre, en raison d'une première saison à la Movistar décevante.

Vincent Balmisse