Coffre-fort volé et voitures incendiées près du Zénith d'Auvergne, à Cournon : deux hommes condamnés
Dans la nuit du 30 au 31 octobre 2022, la paisible rue de Sarliève, tout près du Zénith d’Auvergne, à Cournon, avait été le théâtre d’un enchaînement d’évènements particulièrement violents.
Deux hommes avaient d’abord emporté le coffre-fort du restaurant "Le bistrot du Zénith" et son (maigre) contenu, avant de mettre le feu à huit véhicules stationnés sur un parking et appartenant à une fondation, ainsi qu’à trois entreprises privées (un cabinet de géomètre et deux sociétés spécialisées dans l’informatique), causant un préjudice de plusieurs dizaines de milliers d’euros.
Les deux auteurs très rapidement interpellésIl n’avait pas fallu bien longtemps pour identifier l’un des deux auteurs présumés, âgé de 20 ans et déjà connu de la justice. Dès le 1er novembre, il est en effet stoppé à la gare SNCF clermontoise, après avoir refusé de présenter un titre de transport. Il est alors trouvé en possession d’une carte bancaire d’un téléphone portable ne lui appartenant pas…
Vérifications faites par les policiers, il s’avère qu’ils proviennent du coffre-fort arraché la nuit précédente. Il conduira même les enquêteurs jusqu’au ravin où ce fameux coffre a été balancé après avoir été vidé et donnera par la même occasion le signalement de son complice.
Ce dernier, lui aussi âgé de 20 ans, mais jamais condamné, sera localisé et interpellé deux jours plus tard dans un hôtel de Clermont-Ferrand.
Aucun des deux ne s'est déplacé au tribunalAucun d’eux n’avait fait le déplacement jusqu’à l’audience du tribunal correctionnel clermontois, ce lundi après-midi et un seul était représenté par un avocat, Me Jérémy Beranger (*).
Les magistrats ont donc dû se contenter des éléments contenus dans la procédure pour retracer le périple des deux compères, avant que le procureur de la République ne requière neuf et six mois de prison ferme à leur encontre.
Le tribunal les a finalement condamnés à dix-huit de prison avec sursis. Ils devront également verser solidairement 2.250 euros de dommages et intérêts à la fondation ayant perdu plusieurs véhicules de service dans l’incendie et 1.000 euros au "Bistrot du Zénith".
Christian Lefèvre
(*) Seul son client était poursuivi pour les incendies (ainsi que pour le vol et pour avoir outragé en garde à vue une policière venue relever ses empreintes). Le second prévenu devait répondre lui aussi du vol, mais pas de l'incendie. Il lui était "simplement" reproché de ne pas avoir empêché son complice de mettre le feu aux voitures. Soit, juridiquement parlant, "l'abstention volontaire des mesures destinées à combattre un sinistre dangereux pour les personnes".