Semer en Territoire propose quatre rendez-vous majeurs dans le Livradois-Forez et au-delà
"Semer en Territoire s’est professionnalisé, commence son président Étienne Russias. Nous avons une licence d’entrepreneurs du spectacle et à ce titre plus de liberté pour pouvoir monter des projets importants." Un plus que l’association met à profit en proposant plusieurs temps forts cette saison.
La voix des femmesTout d’abord, ce sont les violences faites aux femmes qui seront abordées avec la venue de deux artistes africaines très engagées : Céline Banza, chanteuse, a été choisie pour être ambassadrice de l’Unicef en République démocratique du Congo contre les violences basées sur le genre. La slameuse Épiphanie Dionrang est aussi fondatrice de la Ligue tchadienne des droits des femmes. "Elles vont travailler avec les habitants et en partenariat avec le Reprof (Réseau de protection des femmes victimes de violences) dont la demande est à l’origine de ce projet", annonce Étienne Russias.
Des ateliers d’écriture et de musique seront organisés et les productions qui en sortiront seront mises en commun pour trois temps de restitution sur le territoire.
À Riom et Clermont-FerrandPuis Semer en Territoire se délocalisera pour aller à Riom et Clermont-Ferrand : "Nous allons travailler sur la requalification des anciens locaux pénitentiaires de Riom. Nous allons faire témoigner des anciens détenus, d’anciens surveillants, des habitants pour trouver une façon poétique de s’approprier ce patrimoine."
Dans le même esprit, une action sera menée dans le quartier Saint-Alyre-Fontgiève de Clermont. Là, c’est avec des patients de l’hôpital psychiatrique, de jeunes mineurs isolés, des allophones scolarisés que le travail sera effectué.
Mémoire du Livradois-ForezEn 2025, la démarche mémorielle déjà abordée par l’association reviendra au cœur de l’action : "Nous allons mettre en avant les différentes sortes de solidarités qui ont existé sur le territoire au XXe siècle, explique Étienne Russias. Nous allons évoquer tous ces petits gestes dont les anciens parlent, tous ces petits actes qui ont permis aux grands actes d’exister. Depuis deux ans, j’accumule des témoignages et j’en cherche d’autres."
Le fruit de ces recherches sera ensuite confié comme matière de base à sept artistes. La première restitution sera présentée en vallée de l’Ance durant un week-end de mars. "Une matière du passé pour faire nos œuvres au présent. Avec ce projet, on a un récit à raconter. On utilise la pratique artistique pour remettre la mémoire au présent."
La fin de la saison verra des animations sur le Haut-Livradois pour "multiplier les partenariats et construire des formes diverses par ces entrées mémorielles."