Bourbionais, la jeune pousse bourbonnaise qui veut garnir les paniers de produits locaux et bio
Ancien responsable d’un magasin bio à Montluçon, Dimitri Vargues vient de créer Bourbionais, entreprise spécialisée dans la vente de produits locaux.L’idée lui trottait dans la tête depuis un petit moment. Le 1er mai, le trentenaire prend son courage à deux mains et lance officiellement sa petite entreprise.
« Depuis le Covid, les gens ont assimilé le principe du drive et de la livraison. L’idée, en créant Bourbionais, était de trouver quelque chose qui ait du sens », explique-t-il.
Une trentaine de producteursDimitri Vargues travaille à l’heure actuelle avec une trentaine de producteurs locaux, spécialisés dans le bio et situés dans un rayon d’une cinquantaine de kilomètres autour de Saint-Victor où se situe le siège de Bourbionais.
Légumes, farine, œufs, huiles. La palette est large. « Les seuls produits qui ne sont pas locaux, ce sont les fruits. Nous ne sommes pas une région à fruits et du coup j’avais décidé de ne pas en proposer mais les clients insistaient. J’ai donc fait appel à un fournisseur du côté de Perpignan », avoue le jeune entrepreneur.Pour se faire connaître, Dimitri Vargues écume les marchés de la région « pour mieux comprendre les attentes des gens ». Il met ensuite en place des points relais où il livre les paniers que ses clients commandent sur le site internet de l’entreprise.
Des aubergines chinoises« Parmi les commerçants qui travaillent avec moi, il y a une boucherie à Huriel, une boutique d’apiculteurs à La Chapelaude et des boulangeries à Commentry et Chamblet », énumère-t-il.
L’objectif de Bourbionais est d’étendre au fur et à mesure son maillage afin de satisfaire le plus grand nombre. Tout en suscitant la curiosité.
L’idée, c’est aussi de faire découvrir à mes clients des alternatives en leur proposant par exemple des aubergines chinoises cultivées dans la région. Nos producteurs ont des produits atypiques, il faut les mettre en valeur
Dimitri Vargues ne compte pas s’arrêter en si bon chemin au volant de son camion réfrigéré.
Travailler avec les écolesLe jeune homme souhaite en effet diversifier sa clientèle. Il espère dans un avenir proche travailler avec les restaurants, les maisons de retraite et les écoles. « Aujourd’hui, la loi Egalim oblige les acteurs de la restauration publique comme privée à proposer une partie de leurs repas en bio. » Dimitri Vargues indique être en contact avec les communes de Chamblet et d’Estivareilles afin d’approvisionner leurs écoles « qui ont encore des cuisiniers qui préparent les repas sur place ».
Une ambition qui devra nécessiter de nouveaux moyens. Pas de souci, assure l’unique salarié de sa petite entreprise : « J’ai la possibilité de collaborer avec une vingtaine de producteurs supplémentaires. Mais je vais attendre d’avoir suffisamment de débouchés pour travailler avec eux ».
Martial Delecluse