Découvrez qui sont les champions de l'engagement des Trophées des entreprises de la Corrèze 2024
L’an dernier, Terre de couleurs, service de blanchisserie à caractère social, créé à Perpezac-le-Noir, avait remporté le prix de l’engagement des Trophées des entreprises de la Corrèze. D’Ucelia à Ussel, d’Iso-Inter à Objat ou d’Intermarché Super à Brive, qui sera notre grand gagnant cette année ? On le saura, le 17 octobre, à l’occasion de la soirée de l’économie corrézienne organisée au Stadium de Brive. D'ailleurs, si vous voulez y participer (uniquement à distance ; les inscriptions sur place sont closes), c'est par ici.
UceliaPhoto Estelle BardelotElle a eu plusieurs noms : Montupet, Constellium… Depuis début 2023, la fonderie usselloise, spécialisée dans la production de pièces pour l’aéronautique, est devenue Ucelia et appartient au fonds d’investissement Noe industries. C’est là, dans les locaux pour la plupart anciens, que sont produits des pièces moteur pour avion et hélicoptère, civils comme militaires ; des pièces pour le Rafale, les Airbus A 320 et A 350, des portes passagers pour le Falcon, des charnières de portes d’A320 mais aussi des carters de booster pour Ariane 6… Un savoir-faire de précision pour les quelque 300 salariés. Qui pourraient être bien davantage mais le recrutement est compliqué : « En permanence, nous avons dix postes à pourvoir, indique Jean-Baptiste Foisel, le président d’Ucelia. »
Fort de son carnet de commandes plein, Ucelia a lancé un grand plan d’investissement de 13 millions d’euros sur la période 2023-2025. Le but : faire baisser la facture d’énergie. « On a investi trois millions d’euros en 2023 et cinq millions cette année, rappelle Jean-Baptiste Foisel. On vient de mettre en service un nouveau four de régénération thermique des sables de fonderie. On avait une installation des années 70 qui consommait beaucoup. On va économiser de l’énergie et décarboner notre production. » Un four de fusion a été acheté pour fondre l’aluminium et fin 2024 seront installés deux autres fours à creuset qui fonctionneront à la demande et non plus en continu. « Nous sommes en train de décarboner Ucelia. Nous produisons 6.000 tonnes de CO2 par an et nous voulons baisser nos émissions de 30 %. »
Iso-InterPhoto Stéphanie ParaSpécialiste de l’isolation thermique « aussi bien pour les particuliers que les professionnels, que ce soit dans le cadre d’une rénovation ou d’une construction », Iso-Inter fête, en 2024, ses quarante ans de présence à Objat (photo Stéphanie Para). « On est ancré dans le tissu économique local depuis 1984, insiste David Lacotte, directeur. Au-delà de montrer notre savoir-faire et notre expérience, participer aux Trophées des entreprises est, pour nous, l’occasion de célébrer cet anniversaire et d’exprimer notre reconnaissance envers notre fondateur, Alain Blacard. Il le mérite. »
Rattachée au groupe ABF, « également Objatois », Iso-Inter dit, par la voix de son responsable, s’engager à « lutter en faveur de l’environnement et contre la précarité énergique ». « On a démarré notre activité avec l’isolation des combles par soufflage de laine de verre, pour laquelle on est devenu une référence, explique-t-il. Au fil des années, on s’est diversifié dans les techniques. » Exemples : « On réalise l’isolation de sous-sols, caves, garages et vides sanitaires par flocage ; l’isolation de sols, planchers, cloisons ou même rampants par projection de polyuréthane. »
Iso-Inter propose, par ailleurs, ses services dans « l’isolation des façades par l’extérieur » et « l’installation de systèmes de chauffage et de ventilation, tout en assurant le montage des dossiers d’aide auprès des organismes d’État ». Face au dérèglement climatique, Iso-Inter veut inscrire son action « dans le sens de l’histoire ». « On est obligé de s’adapter, d’adapter nos techniques, appuie David Lacotte. On ne peut pas se reposer sur nos acquis. »
Intermarché SuperPhoto Stéphanie ParaInvesti pour « faire changer les mentalités » sur le handicap, Alexis Bru, patron de l’Intermarché Super de l’avenue Maréchal-Foch à Brive, milite pour que le monde du travail soit plus inclusif. « Depuis toujours, explique-t-il, j’estime que les personnes en situation de handicap sont des personnes tout à fait comme les autres et qui méritent, tout autant que les autres, d’être dans le milieu professionnel à partir du moment où on s’adapte un petit peu à elles. Cela peut passer par des aménagements de poste, des aménagements d’horaires, etc., pour un coût qui n’est pas astronomique. »
Parmi « les onze salariés et les trois apprentis » de son magasin, « trois sont en situation de handicap et une autre personne est en cours de reconnaissance », souligne-t-il : « Tout se passe très bien. Je vous mets d’ailleurs au défi de reconnaître qui est en situation de handicap et qui ne l’est pas. Il y a une multitude de handicaps pour lesquels il n’est pas nécessaire de s’adapter. »
Au-delà de « mettre en valeur » cet engagement qui « [lui] tient particulièrement à cœur », Alexis Bru compte sur sa participation aux Trophées des entreprises pour « prêcher la bonne parole » comme il le fait au sein du réseau national des Mousquetaires où il est coresponsable France du pôle Handi’Mousquetaires, « pôle dédié au handicap, à la diversité et à l’inclusion ». « Il y a beaucoup d’éducation à faire auprès des chefs d’entreprise », confie-t-il : « Je n’ai pas l’intention de tout révolutionner, mais, à mon petit niveau, j’essaie de faire bouger les choses. »
Estelle Bardelot et Guillaume Blanc