364 mm de pluie à Égletons : la Corrèze n'avait pas connu un mois de septembre aussi arrosé depuis le début du siècle
Les habitants d’Égletons (Corrèze) vont sans doute garder un souvenir particulier de ce mois de septembre 2024. Certes, il a été propice à une bonne poussée de champignons, mais surtout… à la pluie !
Sur cette période, il est tombé l’équivalent de 364 mm d’eau à Égletons… soit trois fois plus que la normale.
C’est un régime d’averses quasi quotidien qui s’est abattu sur le département ces dernières semaines, sous l’action de dépressions, de gouttes froides et de rivières atmosphériques, des phénomènes de transport d’humidité qui se forment au niveau des tropiques, traversent l’Atlantique, avant de se déverser sous nos latitudes.
Un excédent de + 120 %Selon Météo France, la Corrèze a connu un excédent pluviométrique de + 120 % par rapport aux moyennes observées sur la période de référence (1991-2020) ; du jamais vu depuis vingt-cinq ans, mais qui n’a pas engendré, a priori, de dégâts majeurs, mais a eu un impact sur les activités agricoles.
Tout le Limousin est concerné : " Les pluies y ont été excédentaires de 109 %, explique Andréa Cachard, météorologiste-conseil à l’antenne de Météo France à Bordeaux. En moyenne, il pleut 87 mm pour un mois de septembre en Limousin. Pour 2024, on est à plus de 175 mm".
Le constat est le même au niveau de la Nouvelle-Aquitaine et du Massif central, au point qu’en certains endroits, le cumul de pluie constaté depuis janvier dépasse déjà le cumul moyen annuel 1991-2020.
Des rivières au plus hautLe site internet Info sécheresse, qui analyse en continu des données météo, voit dans ces quantités importantes d’eau « une certaine variabilité climatique », qui a au moins l’avantage d’alimenter les eaux de surface, essentielles en Corrèze pour la ressource en eau potable.
Le niveau des rivières est qualifié de « très haut », une situation constatée en moyenne une fois tous les vingt ans.
Cela va-t-il durer ? Dans ses estimations à trois mois, Météo France évoque des conditions anticycloniques plus fréquentes d’ici à la fin de l’année 2024. Un scénario plus sec que les normales de saison semble privilégier sur l’ouest de la France. Ces tendances n’ont toutefois pas la valeur d’une prévision.
Quel genre de météo nous attend en 2050 à Brive, Tulle ou Ussel ?
Éric Porte