Cette figure incontournable de la randonnée en Haute-Loire s’en est allée
Christian Bertholet est né le 24 octobre 1946 à Paris. Mais c’est en Haute-Loire, à Saint-Maurice-de-Lignon précisément, qu’il passe son enfance. C’est en qualité d’assistant départemental adjoint au tourisme qu’il entame sa carrière dans un domaine qu’il ne quittera plus.
L’homme de plumeChristian Bertholet a beaucoup œuvré à l’organisation et au développement de la randonnée pédestre dans notre département. Il est à l’origine de nombreux circuits, parmi lesquels le Saint-Régis ou le Robes de bure et cottes de mailles. Christian Bertholet a en effet été directeur, puis président du Comité départemental de la randonnée pédestre.« Son engagement inlassable a laissé une empreinte indélébile sur notre département. De 1971 à 2014, il a organisé et guidé pas moins de 1.086 randonnées, offrant à des milliers de marcheurs la découverte des paysages exceptionnels de notre territoire. À travers son action, il a été un bâtisseur infatigable de chemins, un fédérateur de passionnés et un ambassadeur exceptionnel de la Haute-Loire. La randonnée dans le département lui doit beaucoup », se souvient pour sa part Daniel Vincent, le directeur de la Maison départementale du tourisme.Mais Christian Bertholet n’était pas seulement un passionné de randonnée, c’était aussi un homme de plume. On lui doit plusieurs ouvrages d’histoire locale, dont l’un consacré aux premières heures du ski au Mézenc en collaboration avec Jean Chaize, ou encore une biographie d’une figure locale, « Paul Girollet, l’encre et la colle ».
Il fonde Per lous chamis, la mémoire du VelayÀ son actif également, Arzilhac, un village vellave parmi tant d’autres, Autrefois en Velay, chroniques vellaves ou encore Les béates du Velay et Chroniques révolutionnaires en Haute-Loire, en collaboration avec Marie-Claire Grangette. Il a collaboré à l’écriture dans plusieurs journaux, notamment L’Éveil de la Haute-Loire, et des revues.L’homme était également un passionné de l’histoire locale, pour laquelle il fonda et édita la revue Per lous chamis en 1972. Éditée à un millier d’exemplaires, cette publication soignée, forte d’une centaine de pages, reste une véritable mine d’informations locales et une référence sur les thèmes les plus variés : ethnographie, linguistique, littérature, bibliographie, sciences de la nature…C’est sans nul doute un amoureux du Velay, de ses paysages comme de son histoire qui s’en est allé avec lui. Ses obsèques ont été célébrées vendredi dernier en l’église de Yssingeaux. Notre journal adresse toutes ses condoléances à sa famille et ses proches.
Nathalie Courtial