Parti de Clermont-Ferrand pour Valence, Sébastien Mayeux témoigne des inondations : "L’anniversaire a viré au cauchemar"
Ce qui était censé être une fête a tourné au cauchemar pour Sébastien Mayeux et sa famille. Ils étaient en vacances à Valence, à l'est de l’Espagne, touchée par de violentes inondations depuis le début de la semaine, lorsque la pluie a commencé à tomber.
Dans ses vidéos relayées sur les réseaux sociaux, le supporter inconditionnel du Clermont-Foot, “le monsieur tambour” des rouge et bleu, a voulu, dans un premier temps, rassurer ses proches et témoigner de la solidarité ambiante.
Comment vous êtes-vous retrouvés à Valence ?
Nous étions descendus à Valence pour assister au match entre Valence et le Real Madrid qui était prévu dimanche. J’ai cassé la tirelire, car c’était à la fois l’anniversaire de mon fils et l’occasion de voir mon ami, Maximiliano Caufriez, ancien joueur du Clermont-Foot qui a signé à Valence. Toutes les conditions étaient réunies pour que la fête soit belle.
Comment avez-vous passé cette terrible journée des inondations ?
La femme de Maximiliano nous a emmenés visiter le stade le matin. Tout allait bien. À 13 heures, nous avons mangé dans la zone commerciale de Bonaire à Valence. Ça soufflait, nous voulions manger en terrasse, mais comme il tombait des gouttes, nous sommes montés manger un tacos à l’étage. Au fur et à mesure, il a commencé à pleuvoir beaucoup plus fort, mais nous ne nous sommes pas inquiétés. Nous nous sommes dits que c’était une petite tempête…
C’est sur le chemin du retour que vous avez senti que quelque chose d’anormal se produisait ?
Nous avons pris la route et il y avait des flaques partout. Au rond-point, un bouchon de 9 km était annoncé. Nous avons croisé une voiture en vrac avec l’airbag déclenché. Comme nous logions dans un camping au bord de la mer, la femme de Maximiliano nous a proposé de venir chez elle. Nous avons donc bifurqué. En arrivant chez eux, tout le mobilier de jardin s’était envolé. Nous n’avons pas vraiment compris ce qu’il se passait.
Ce n’est finalement qu’en allumant la télévision que vous avez réalisé que vous aviez échappé au pire ?
C’est ça. La terrasse du restaurant dans lequel nous avons déjeuné a disparu sous les eaux une heure seulement après notre passage (vidéo ci-dessus). On a eu beaucoup de chance. Ce n’est que vers 20 heures que tous nos téléphones se sont mis à sonner. Nous avons reçu des messages d’alerte. Nous en recevons tous les jours depuis le drame. Mais c’était trop tard. Je ne comprends pas pourquoi ces alertes sont arrivées avec un tel décalage et pourquoi toutes les zones commerciales étaient ouvertes si une tempête était prévue…
Les rayons des supermarchés sont presque vides.
Votre vidéo du lendemain sur la plage est devenue virale.
Je suis retourné au camping qui était près de la mer. Je voulais rassurer mes proches. C’est vrai que l’atmosphère était irréelle. Le ciel ne se levait pas. Une épaisse pellicule de sable flottait dans l’air avec des vents violents.
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Je suis impressionné par la solidarité des gens. Les magasins sont vides, mais ils ne sont pas pillés. Les Valentinois achètent pour aider les sinistrés. Ce vendredi matin, je suis allé au stade et la collecte s’organise. 1.500 camions sont prévus pour distribuer des vivres.
Les camions stationnent devant le stade de Valence où s'organise la collecte.
Maximiliano Caufriez a rempli des caddies de courses pour aider les gens. Tout le monde se serre les coudes. On ramasse les branches, la boue, on va chercher des couches, des vêtements. C’est une vraie leçon d’humanisme.
Carole Eon