"On veut offrir un peu de gaîté" : les forains invitent des jeunes rugbymen à profiter gratuitement de la vogue
Mardi, de jeunes licenciés du CO Le Puy ont eu la chance de se voir offrir un accès gratuit à la fête foraine. Les 3-13 ans ont reçu une invitation pour eux et leurs frères et sœurs, pour leur plus grand plaisir.Tout juste sortis de l’entraînement de la classe rugby, les collégiens étaient les premiers arrivés sur la place du Breuil. Même après une journée d’école, les rugbymen en herbe débordaient d’énergie. « Les enfants sont super contents, rapportait mardi, Côme Julien, le responsable de l’école de rugby. Ça leur permet de voir les copains en dehors des entraînements. Ça resserre les liens. »À l’arrivée des joueurs, un maillot était distribué à chacun. En tout, une petite centaine d’enfants avait répondu à l’invitation. Les éducateurs du club et quelques parents étaient également de la partie pour encadrer les plus petits. Un ticket spécial, imprimé par les hôtes, permettait aux licenciés du COP de profiter gratuitement et de manière illimitée de toutes les attractions.La fête commençait avec une distribution de croustillons, eux aussi offerts par la maison Albert. « Ça fait plaisir de leur faire plaisir et de les voir heureux », lançait Norman Sicault.
« On veut offrir un peu de gaîté »Les doigts pleins de sucre, Isaac, Sullivan et Baptiste, 7 ans, se disaient « trop contents », tout en planifiant leur après-midi. « En premier, on ira à la maison fantôme et au palais du rire. » Puis au Speed Music, au toboggan Speed Geant, au Crazy Dance… de quoi favoriser la camaraderie chez les jeunes sportifs.L’invitation avait été lancée par l’ensemble des forains, désireux « d’offrir un peu de gaîté. Ça permet de donner à des enfants qui n’ont peut-être pas pu profiter des manèges, la chance de s’amuser, commentait Rudy Bonnet-Gros, propriétaire de La Pomme. Il y a des parents qui travaillent ou qui n’ont pas les moyens de les amener. »Le Speed Music a fait fureur chez les Copistes.Tous les manèges ont levé leur rideau pour l’occasion. « On est contents de faire une bonne action, poursuivait Maurice Champetier, le gérant des auto-temponeuses. On n’est pas juste là pour rester quelques semaines, faire consommer et partir. Je viens au Puy depuis 70 ans. Quand j’étais petit, j’allais à l’école Jules-Ferry. »
« Au Puy, on est bien accueillis »Même s’ils sont de passage, les forains s’impliquent dans la vie locale. « On est itinérants et ce n’est pas toujours facile de s’intégrer. Mais au Puy, on est bien accueillis. » À chacune de leur visite, ils côtoient les commerçants, les élus… L’an passé, les enfants de Rudy Bonnet-Gros, eux, ont suivi quelques entraînements de rugby. « Cette année, on a invité les petits du COP, mais l’idée serait d’instaurer ça avec d’autres clubs aussi. »Les sportifs ont trouvé un nouveau terrain de compétition.Ce n’est pas la première fois que les forains lançaient une invitation. Quelques jours après l’ouverture de la vogue (le 12 octobre dernier, ndlr), les occupants de la place du Breuil avaient consacré une après-midi à l’accueil de personnes en situation de handicap de Haute-Loire et de Lozère. « Ce n’était pas la même échelle, rappelait mardi, Rudy Bonnet-Gros. Entre 900 et 1.000 personnes sont venues et ont profité gratuitement des attractions. La maison Albert a fait des croustillons pour tout le monde. C’est beaucoup de travail et d’organisation mais c’est important pour nous. »
Salomé Jamon