Pro D2 : gare au syndrome de la page blanche pour le CA Brive face à Colomiers
N’allez surtout pas dire, autour du Stadium, que le CA Brive est en train de piquer sa crise. Ce mot, il a été balayé d’un revers de main par tous les Corréziens passés en conférence de presse ce jeudi, en veille de match.
« Non, nous ne sommes pas en crise », a ainsi glissé Hugo Verdu qui débutera à la mêlée. « Nous avons vécu un creux de deux rencontres avec des matches pas aboutis et nous voulons nous racheter. Mais nous ne sommes pas en crise, loin de là », a bien insisté le numéro 9.
Pourtant, après la leçon reçue à Valence vendredi soir dernier, on jurerait que Brive a bel et bien basculé dans ce qui ressemble à s’y méprendre aux frémissements d’un début de crisounette, entre les déclarations du président Thierry Blandinières - « si des joueurs ne veulent pas s’investir avec nous, ils peuvent partir » - et cette réunion improvisée dimanche après-midi à la demande du staff au lieu de l’entraînement initialement programmé.
Une réunion destinée à mettre les choses à plat et crever des abcès, si besoin en était. « C’était important de se parler pour bien comprendre où tout le monde voulait aller et comment on voulait y aller. On avait tous besoin de savoir si on prenait la même direction », a expliqué Sitaleki Timani.
Pour Asier Usarraga, il était aussi important de se dire les choses rapidement dans la semaine de préparation de Colomiers. « Quand on sent qu’il y a des petites choses qui ne vont pas, il faut rapidement les régler pour qu’elles ne prennent pas plus d’importance. On a discuté, échangé pour faire évoluer nos mentalités », confie l’international espagnol qui sera précieux dans les phases de ruck.
Pour définitivement s’éviter des nœuds au cerveau et voir ressurgir les fantômes de la saison dernière, avec cette défaite contre Soyaux Angoulême en pleine Foire du livre, le CA Brive doit donc relever la tête. Montrer de l’envie, c’est un minimum, du caractère et surtout une solidarité collective.
Retrouver du plaisirEn gros, tout ce qui a fait défaut dans la Drôme. Mais comment passer de rien à tout en une simple semaine ? Un mot est souvent revenu dans les bouches corréziennes : le plaisir. Celui-là même qui manque ces dernières semaines.
« On doit être confiant dans notre jeu et ce que nous mettons en place. Devant, on doit rester costauds pour permettre à nos trois-quarts de se régaler. On a du talent mais on a besoin de se libérer et de retrouver du plaisir », poursuit Asier Usarraga. Histoire, aussi, de débuter un nouveau chapitre.
Benjamin Pommier