Menaces de mort et cyberharcèlement contre Eyraud : prison ferme et amendes pour onze supporters

Le tribunal correctionnel de Paris a condamné onze individus se déclarant supporters de l’Olympique de Marseille pour cyberharcèlement et menaces de mort envers Jacques-Henri Eyraud, l’ancien président du club. Les peines prononcées varient de trois mois avec sursis à six mois de prison ferme, ce qui dépasse les réquisitions du parquet. En outre, les condamnés doivent collectivement verser 20.000 euros à Eyraud pour préjudice moral et 5.000 euros pour préjudice d’image.

Les faits reprochés incluent la publication de menaces explicites comme « On aura ta peau » et de caricatures violentes sur le réseau social X. Jérémy A., un animateur de site web de 44 ans, a reçu une peine de douze mois avec sursis, assortie d’obligations telles qu’un stage de citoyenneté, une interdiction de contact avec la victime pendant deux ans et une privation de ses droits civiques pour la même durée. Guillaume M., 29 ans, a été le seul condamné à une peine de prison ferme, mais celle-ci sera aménagée sous forme de détention à domicile, et il est interdit d’exercer son métier d’éducateur spécialisé pendant cinq ans.

Cette affaire a été portée par le Pôle national de lutte contre la haine en ligne, qui a pu identifier et poursuivre seulement onze des nombreux auteurs de messages haineux. L’avocat des prévenus, Me Maximilien Neymon, a critiqué cette situation, affirmant que ses clients semblaient être punis pour l’ensemble des actes de violence, y compris ceux survenus lors de l’incident à la Commanderie le 30 janvier 2021. Ni Jacques-Henri Eyraud ni les prévenus n’étaient présents à l’audience.