Au lendemain de la qualification in extremis du Paris Saint-Germain en Ligue des Champions face à l’Atalanta (2-1), le journaliste de Canal+, Pierre Ménès est revenu en détail sur la rencontre. Pour lui, Thomas Tuchel s’était trompé dans ses choix tactiques, mais il a bien rectifié le tir en fin de match.
« Le match a été fou, à défaut d’être de bonne qualité et Paris a su montrer du caractère dans le money time pour s’imposer. Ce match aurait pu être très différent si Neymar avait remporté son face-à-face avec Sportiello en début de rencontre, mais le Brésilien s’est trompé entre plat du pied et piqué. Maintenant, il faut aussi voir que sur l’action, il part de son camp. En fait, Neymar a tout bien fait dans ce match, sauf le dernier geste. Il a mis les défenseurs de Bergame au supplice, les obligeant à accumuler les fautes sur lui, tout en ratant des choses qui ne sont pas de son niveau. Mais à l’arrivée, c’est lui qui donne le ballon à Marquinhos sur l’égalisation et c’est encore lui qui décale Mbappé sur le but victorieux de Choupo-Moting. ‘Ney’ a donc répondu présent et on ne peut pas en dire autant de pas mal de ses coéquipiers », a indiqué le journaliste sur son blog, avant de s’attaquer aux points noirs de la soirée.
« Et c’est là qu’on voit l’importance d’avoir pu faire cinq changements, ce qui a permis à Tuchel de tout changer. Parce que franchement, l’entraîneur allemand s’était clairement trompé avec son milieu de terrain. Jusqu’à son but, Marquinhos a été très déficient au milieu, Herrera est quand même très léger à ce niveau et Gueye sait travailler et récupérer des ballons mais pas créer du jeu. Dans ce domaine, Verratti a cruellement manqué. Un autre qui a cruellement manqué pendant près d’une heure, c’est Mbappé. On a vu la différence quand il est entré, avec toute la crainte qu’il inspirait à la défense de l’Atalanta. Maintenant, cela n’a pas été un grand match du PSG, on a senti une différence au niveau du pressing entre l’équipe de Gasperini et celle de Tuchel, même si le PSG a eu le ballon 60% du temps. N’oublions pas non plus que ce n’était que le troisième match officiel du PSG… Alors je sais déjà ce qu’on va dire demain. Que Paris a eu de la chance, que Paris a fait un mauvais match… Et que ce n’était que Bergame. Parce qu’évidemment, avant le match l’Atalanta était un monstre qui terrorisait l’Europe, mais après ce n’était que Bergame. »