La fête est finie ! L’Arabie Saoudite passe en mode économie et ferme le robinet des dépenses en transferts

En décembre 2022, l’annonce de Cristiano Ronaldo quittant Manchester United pour rejoindre Al-Nassr en Arabie Saoudite a secoué le monde du football. Ce transfert a marqué le lancement d’une stratégie agressive de la Pro League Saoudienne pour se faire une place parmi les plus grandes compétitions footballistiques. Avec Ronaldo sont arrivés d’autres grands noms tels que Karim Benzema, Sadio Mané et Neymar, propulsant ainsi la ligue asiatique sur la scène mondiale.

L’été 2023 a été crucial pour la Pro League Saoudienne, avec une explosion des dépenses en transferts. La ligue a vu ses investissements passer de légèrement plus de 40 millions d’euros en 2022 à près de 1 000 millions pour la saison 23/24, multipliant ainsi ses dépenses par 25 en un an. Ce bond spectaculaire a propulsé la ligue au quatrième rang mondial en termes d’investissements en transferts, juste derrière la Premier League, la Ligue 1 et la Serie A. Cependant, malgré ces dépenses colossales, la Pro League n’a pas réussi à générer de revenus significatifs par la vente de joueurs, entraînant un déficit net élevé.

Pour cette saison, le tableau a changé avec un notable ralentissement des dépenses de la Pro League Saoudienne. La ligue a clairement décidé de freiner ses investissements, n’ayant dépensé que 33 millions d’euros jusqu’à présent, ce qui la place au 15e rang en termes de dépenses, loin derrière des ligues moins prestigieuses telles que la Liga argentine, la Jupiler Pro League belge ou la Liga MX mexicaine. Ce contraste marqué avec l’année précédente souligne un ralentissement significatif après une flambée financière impressionnante.

Malgré cette baisse d’activité, la Pro League Saoudienne n’abandonne pas ses ambitions. La ligue continue de viser des transferts de joueurs de haut niveau, avec des noms comme Mohamed Salah, Bruno Fernandes et Romelu Lukaku sur sa liste de cibles potentielles. La ligue semble désormais privilégier la durabilité et le développement de jeunes talents, plutôt que de se concentrer uniquement sur des stars établies, bien qu’elle soit susceptible de reprendre des investissements importants dans un avenir proche.