Estelle Nze Minko partage sa souffrance : « j’ai voulu avorter, j’ai dû passer la frontière »

Estelle Nze Minko, capitaine de l’équipe de France féminine de handball, a récemment attiré l’attention en guidant son équipe vers la victoire contre les Pays-Bas, plaçant ainsi la France en tête de son groupe pour les Jeux Olympiques de Paris 2024. Au-delà de ses exploits sportifs, Nze Minko est également une voix engagée dans les débats politiques. Elle a exprimé ses préoccupations concernant la montée de l’extrême droite en France, un sujet particulièrement sensible pour elle, ayant vécu pendant huit ans en Hongrie sous le régime de Viktor Orban. Selon elle, certains enjeux nécessitent une prise de parole active, même pour les athlètes.

Son expérience en Hongrie a profondément marqué sa vision des droits humains, notamment en matière de santé reproductive. « Il y a quelques années, j’ai voulu avorter et l’avortement est très compliqué en Hongrie. Il est autorisé mais très complexe, et du coup, pour ma sécurité et le respect de mon corps, pour avoir des conditions dignes et respectueuses, j’ai dû passer la frontière et aller le faire en Autriche, » explique-t-elle. Cette expérience a renforcé son engagement contre les politiques restrictives et les dérives autoritaires, en soulignant la nécessité de défendre les droits individuels.

Nze Minko partage également ses sentiments de frustration et de colère face à la situation politique actuelle, qui ajoute une pression supplémentaire à sa vie quotidienne. En tant que figure publique, elle appelle les jeunes à s’impliquer activement en politique et à exercer leur droit de vote. Elle insiste sur l’importance de chaque voix et sur le rôle crucial que joue l’engagement citoyen dans la préservation d’une démocratie dynamique et inclusive.