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Сентябрь
2021

Ces campagnes du Limousin n'ont ni agence bancaire, ni distributeur de billets

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Le paysage bancaire évolue et s’adapte aux modes de consommation de la population. Le Limousin n’échappe pas à cette tendance avec des paiements en espèces de moins en moins utilisés par les clients (- 13 % en France entre 2012 et 2019) à l’opposé des règlements par carte bancaire qui augmentent en flèche depuis 10 ans (+ 67 %).

Ajoutez, le développement des banques en lignes et leur concurrence tarifaire, et vous comprendrez pourquoi aujourd’hui les agences bancaires et les distributeurs de billets ont tendance à disparaître des campagnes.

À ce jour, seulement 14 % des communes de la région Limousin disposent d’une agence bancaire sur leur territoire : 39 en Corrèze, 37 en Haute-Vienne et 30 en Creuse (*).

Les préfectures et sous-préfectures sont correctement dotées de cet accès aux services bancaires, avec des agences proposant un accueil clientèle.

On dénombre aujourd’hui 80 agences bancaires à Limoges, 12 à Saint-Junien/Rochechouart, 6 à Bellac (Haute-Vienne), 20 à Guéret, 9 à la Souterraine, 5 à Aubusson (Creuse), tandis que la Corrèze dispose de 47 agences à Brive/Malemort, 18 à Tulle, 11 à Ussel ou encore 8 agences à Bort-les-Orgues (**).

Des communes à plus de 20 km d’un distributeur

Mais la situation n’a rien à voir dès lors que l’on s’éloigne des zones urbanisées. La tendance est même à la raréfaction des distributeurs de billets. En Limousin, certaines “zones blanches” nécessitent de parcourir près de 20 kilomètres pour pouvoir retirer des espèces.

Le nombre de distributeurs de billets diminue chaque année (- 2.100 en France en 2019), et certaines communes rurales se voient déséquipées. Une commune en Haute-Vienne et une commune en Corrèze ont perdu leur distributeur de billets entre 2015 et 2018.

Malgré sa troisième place au niveau européen en nombre d’appareils (derrière le Royaume-Uni et l’Allemagne), la France et ses 52.697 distributeurs de billets n’est que 11ème en nombre d’appareils pour 1.000 km2. Preuve que cet équipement manque en zone rurale.

En Haute-Vienne, plus d’un quart des communes ne disposent pas de distributeur de billets. C’est aussi le cas pour 30 % à 40 % des communes corréziennes. Un manque qui touche entre 40 % et 60 % des communes creusoises (*).

Le problème est simple : plus une commune est petite, moins elle a de chance d’être équipée. 91,4 % des communes de 500/1.000 habitants ne dispose pas de distributeurs.

Le monde bancaire souhaite que chaque habitant puisse résider à 15 minutes maximum d’un distributeur de billets. Un contrat rempli puisqu’il concerne aujourd’hui 98,9 % de la population française.

Il faut savoir qu’installer un distributeur coûte cher à une banque (de 35.000 à 50.000 € par appareil), auquel s’ajoute un entretien de 15.000 € à l’année.

Les points de retrait privatifs se multiplient

Dans les campagnes, l’heure est à la généralisation des points de retraits privatifs, dans les commerces ou chez les débitants de tabac.

On en dénombre 23.823 en France, un chiffre en constante augmentation : points verts (Crédit Agricole), points relais (Crédit Mutuel), points contacts au guichet de La Poste ou encore les points Nickel lancés par BNP Paribas (46 en Haute-Vienne en 2021, contre 29 en 2019).

Des points de retraits soumis aux horaires d’ouverture des commerces, ce qui oblige les habitants à s’adapter.

(*) Chiffres Banque de France 2019. (**) Chiffres Insee 2020.

À Lussac-les-Églises, Bill assure entre 20 et 30 retraits chaque jour

Au nord de la Haute-Vienne, pas de distributeur de billets à Lussac-les-Églises. Ni de banque. La première agence bancaire est à 16 km. Alors c’est Bill, au tabac-presse, qui permet aux habitants de retirer des espèces.

« Bonjour madame, savez-vous où on peut retirer de l’argent ? »

« Mon pauvre monsieur, il faut aller à Saint-Sulpice-les-Feuilles. Sinon vous pouvez retirer au tabac-presse ou à l’épicerie, mais elle est fermée aujourd’hui. »

À Lussac-les-Églises, le problème a toujours été le même pour accéder aux espèces. Mais depuis la mise en place de points de retraits chez les commerçants, tous les habitants se sont accommodés à ce système.

« Je suis cliente à la Banque Postale, donc je prends de l’argent à l’agence postale. Je peux profiter de quelques services bancaires, mais pas tous » explique Nicole.

« Moi je vais à Bellac quand j’ai besoin d’espèces et j’en profite pour faire les courses », reprend Michelle, avec son accent anglais.

Le banquier est... à Limoges

« Mon patron doit aller jusqu’à Limoges pour voir son banquier car il est à la BNP », raconte Dominique, au Café des Sports. « Il n’y a jamais eu de distributeur ici. La commune en voulait, mais ça n’a jamais marché. »

Pour retirer des espèces, c’est donc chez Stéphane que ça se passe. Tous les habitants l’appellent Bill. Son tabac-presse est un point vert du Crédit Agricole.

« J’effectue entre 20 et 30 retraits d’argent par jour. Pour les clients d’une autre banque, je prends 1 € de commission », explique-t-il. « J’habite Montmorillon mais je dois déposer mon argent à Saint-Sulpice. Car dans la Vienne, ce n’est pas la même caisse et l’argent met plus longtemps à arriver sur mon compte. Ce n’est pas simple. »

Franck Jacquet franck.jacquet@centrefrance.com




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