Le jour où... Nicolas Bézy a relancé sa carrière grâce à deux drops claqués avec le CAB à Montpellier
Vendredi 7 novembre 2014. Le jour où… la carrière de Nicolas Bézy a basculé. Du bon côté, après des mois de galère. Ce soir-là, du côté de Montpellier, l’ouvreur du CAB avait ainsi réalisé une prestation majuscule ponctuée de deux drops qui avaient permis à son équipe de l’emporter loin du Stadium. Une première depuis février 2012.
« Je ne voyais pas le CAB me garder avant ce match »Ce soir-là, Nicolas Bézy avait aussi retrouvé les terrains après plusieurs blessures à répétition. « En fait, je n’avais plus joué depuis un Toulon - Grenoble en janvier 2014. En préparation avec Brive, j’avais subi deux déchirures aux ischios et je n’avais signé qu’un contrat d’un an. C’était vraiment la galère, je ne voyais pas comment le CAB allait me garder », confie l’ouvreur qui se rappelle encore parfaitement du déroulé de la rencontre que Jean-Baptiste Péjoine, Arnaud Mela et Goderzi Shvelidze avaient aussi débuté.
« Derrière, le staff avait fait tourner. Mais toute la semaine, on n’avait pas abordé ce match comme si on le balançait. Bien au contraire. On s’était dit qu’il fallait être capable de marquer à chaque possession pour les faire douter et espérer faire un coup », renchérit “la Bèze” qui avait donc livré un récital avec une parfaite passe sautée pour envoyer Benito Masilevu à l’essai et donc deux drops, dès le retour des vestiaires, pour permettre à Brive de prendre le large.
« Un tournant dans ma carrière »Deux drops qui ont finalement changé le cours de la carrière du joueur qui évolue désormais à Provence Rugby depuis quatre saisons. « Avec du recul, ce match a clairement été un tournant dans ma carrière et même en tant qu’homme. Parce qu’avant Montpellier, quand j’enchaînais les blessures, j’ai pensé à tout arrêter. Rien n’allait comme je le voulais. Ça a vraiment été une période très compliquée pour moi et finalement, quelques semaines après cette victoire au MHR, le club m’a proposé une prolongation de contrat. »
« J’avoue que je ne regarde pas beaucoup le Top 14 à part l’ASM pour mon frère Sébastien et Brive, bien sûr, qui reste mon club de cœur. Pendant quatre saisons, je me suis vraiment régalé avec une bande de potes. J’ai toujours des contacts réguliers avec Saïd. »
En mars 2015, Nicolas Bézy rempile ainsi pour trois nouvelles saisons en Corrèze avant de prendre la direction du sud de la France où il participe depuis à la construction du club en Pro D2. « Provence est en pleine évolution. Et même si nos deux dernières saisons ont été décevantes, le club se structure. Le nouveau centre d’entraînement est parmi les plus importants en France, on sent qu’il y a un projet important derrière », détaille l’ouvreur de 32 ans qui n’est pas près d’oublier son aventure au Stadium.
Benjamin Pommier
