Brioude (Haute-Loire) : Antoine Criq vice-champion du monde d'enduro
Il n’oubliera jamais ce moment. Ce samedi 4 septembre, en Italie, Antoine Criq monte sur la deuxième marche du podium des ISDE (Concours international des Six Jours d’Enduro) dans la catégorie junior. À ses côtés se tiennent Luc Fargier et Léo Le Quéré, ses coéquipiers en Équipe de France. Tous ont le sourire jusqu’aux oreilles. Et il y a de quoi !
Au terme de six jours de compétition, les trois tricolores ont décroché le titre de vice-champions du monde.
Si on nous avait dit deux semaines avant qu’on terminerait 2e...
« Le dernier jour, on savait que le podium était à portée de main. Il fallait garder la tête froide, ne pas se blesser, rester sur nos roues », rembobine le licencié du Moto club de Brioude. Malgré quelques chutes, l’équipe est parvenue à briller.
Le corps s'est relâché par habitudePour autant, tout n’a pas été simple pour Antoine Criq. « Ça a été six longues journées sans pause, avec zéro jour de récupération. On a l’habitude de faire des compétitions de deux jours. Le mercredi (pour le troisième jour, ndlr), ça a été compliqué. J’avais des courbatures. Mon corps s’est relâché automatiquement, j’ai dû le secouer. C’était un peu une montagne à gravir. »
Cette montagne, il l’a gravie sans gros souci. Commes les suivantes. « On a roulé dans pas mal de prairies, ce n’était pas très agréable, il y avait des petites boulettes qui roulaient. On a eu quelques spéciales dans des lits de rivières ou sous-bois et là je m’en suis bien tiré au classement individuel. »
Les prochains ISDE au Puy-en-VelayAu final, Antoine Criq a terminé 14e au scratch, toutes catégories confondues, soit 5e junior. De bons résultats avant de basculer dans la catégorie supérieure.Maintenant le Brivadois attend les prochains ISDE avec impatience.
La Fédération internationale de moto a annoncé que le Puy-en-Velay accueillerait la prochaine édition.
Je suis d’autant plus motivé pour être qualifié en Trophée. Courir dans son pays ça doit être fou, mais à domicile en plus…
S’il n’est pas retenu en Équipe de France, il promet « de courir en club ».
Justine Martel termine 6e féminine« D’un point de vue personnel, je n’ai pas eu de casse, je suis ressortie entière », se réjouit-elle. Côté équipe, ça a été plus compliqué. Ses coéquipières Élodie Chaplot et Marie Froment ayant eu des soucis mécaniques, l’équipe n’a pas été classée au final. C’est le seul point noir de ces ISDE pour la licenciée du Moto club de Brioude. Pour le reste, « le troisième jour a été dur, j’ai eu un coup de fatigue morale ». Justine Martel a su se remobiliser sur les tracés « secs et bétons qu’on n’a pas l’habitude d’avoir en France », mais surtout sur « sur les spéciales enduro où je me suis bien amusée ». En six jours, « j’ai beaucoup appris : je retiens qu’il y a encore pas mal de boulot pour accrocher les filles devant. »
Maryne Le Goff