En cette rentrée, les salles de sport de la région de Montluçon (Allier) sont sur la bonne pente
Rentrée rime avec bonnes résolutions. Se remettre au sport en fait partie. D’autant plus après cette longue période de crise sanitaire, où sa pratique a été réduite.
Dans les salles de sport de Montluçon, rouvertes en juin dernier après sept mois de fermeture, le mois de septembre est le plus gros de l’année. « Septembre est un mois important où on fait beaucoup d’adhésions. La rentrée se passe bien, les gens ont envie de se remettre au sport après l’été », confirme Célia Compin, la patronne de Fitness Park.
« On a des nouvelles adhésions depuis fin août. Pas tous les jours, mais ça arrive que ce soit parfois plusieurs fois le même jour », constate de son côté Joseph Henry, le gérant de L’orange bleue. « Les nouveaux adhérents ont tendance à s’inscrire à plusieurs. Avant-hier, j’ai fait trois amis qui ont pris entre cinq et quinze kilos avec les confinements successifs. Ils se lancent en même temps pour se motiver. »
La rentrée est également correcte à Élancia. « Le nombre d’adhérents et de nouveaux abonnements n’est pas inquiétant, malgré une météo clivante n’invitant pas à venir transpirer encore plus que sous les grandes chaleurs de ces derniers jours », observe Christelle Mayet, la responsable de la salle à Montluçon.
Une concurrence nouvelle avec la crise sanitaireCertains n’ont rien fait pendant longtemps. Ils souhaitent se remettre en forme, perdre du poids. D’autres ont pris conscience qu’avoir la santé par le sport était important. « Ils veulent plus de souffle ou sont même envoyés vers nous par le corps médical. On résiste bien, mais on est loin d’il y a quatre cinq ans, car la concurrence s’est développée. » En effet, la concurrence a changé et elle continue de se positionner sur le marché physique et virtuel de la région de Montluçon.
« Les différentes enseignes de salles de sport poursuivent leur développement. Internet et la télévision ont pris des parts de marché pendant que nous étions fermés. De notre côté aussi, on est allé sur ce terrain-là. Nos coachs ont participé à des enregistrements vidéo pour la création de cours en ligne qui viennent en complément des séances à la salle », explique la salariée d’Élancia.
Joseph Henry, de L’orange bleue, observe tout de même une certaine frilosité des nouveaux abonnés à s’engager sur le long terme. « On a l’impression qu’il y a une attente sur ce que peut dire le gouvernement. Ils n’ont plus confiance en l’avenir. Donc on propose une période d’essai d’un mois avant le début de l’engagement pour rassurer la clientèle. » À Élancia également, les nouveaux abonnés réfléchissent à deux fois avant de s’engager. « Ils ont peur d’une nouvelle vague », confie Christelle Mayet.
Le pass sanitaire ne pose pas problèmeAprès l’été, les habitués sont, eux aussi, de retour et reprennent leur rythme avec la mise en place du pass sanitaire. « On demande aux gens s’ils souhaitent nous préciser que leur pass sanitaire résulte de la vaccination ou non. Si c’est le cas, l’information que leur pass sanitaire est valide sur la durée est transmise sur leur carte d’accès. Dans le cas inverse, ils doivent se présenter au moment où un membre de l’équipe est là et le faire valider à chaque fois », détaille la responsable d’Élancia. Le pass sanitaire n’a pas engendré de départs.
« Il est plutôt bien accepté. On suspend l’abonnement le temps que chacun se mette en conformité s’il le souhaite. Mais c’est complètement rentré dans les mœurs. Il y a eu une dizaine de jours de débats, d’inquiétudes quand ça a été annoncé, puis on est revenu à la normale », retrace Célia Compin de Fitness Park.
Grâce au pass sanitaire, les autres mesures sanitaires s’appliquent au bon vouloir des gérants. Tous en ont plus ou moins gardé afin de rassurer les adhérents. « Par exemple, pour les cours collectifs, on reste avec quatre mètres carrés par personne », précise le responsable de L’orange bleue.
Brian Le Goff