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Сентябрь
2021

Adrien Dournel, une vie de musique et de cinéma apprise sur le tas (Corrèze)

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S’il se met en avant, ce n’est pas par vantardise, ni auto-satisfaction. Ce n’est pas le genre d’Adrien Dournel, ce Seilhacois de 35 ans à la carrure de rugbyman et à la décontraction affable.

C’est qu’il a un message à faire passer, une passion à partager : « le cinéma et l’artistique, comme le technique, c’est très accessible. Il faut bouger, mais c’est possible à partir d’ici ! Au moins à l’échelle de la France. »

La preuve par son expérience personnelle, entre errance scolaire et fulgurances de carrière. « De la maternelle au collège, tout s’est bien passé, commence-t-il. Après, ç’a été une succession d’échecs. »

Lycée d’Arsonval à Brive, lycée professionnel à Bort, lycée Edmond-Perrier à Tulle… « Il n’y avait que le cinéma qui m’intéressait. Le reste, je n’avais pas envie et ça, ça ne fonctionne pas dans le système scolaire actuel. »

La musique plutôt que les études

L’échappatoire, il la trouve dans la musique, à la batterie. Avec des copains, il lance notamment le Band de Seilhac en 2006. « On faisait des cinquantaines de concerts par an. C’était hyper-stimulant, on voyait qu’on pouvait commencer à en vivre. On jouait dans n’importe quelles conditions, un peu partout en France. »

La semaine au lycée, le week-end en répét’ ou en concert, je n’étais plus focalisé sur le bac. D’ailleurs, j’étais sûr que je ne l’aurais pas.

La vie active sans passer par la case bac

Ça ne manque pas ! Mais, porté par sa passion, soutenu par ses parents (« ils voyaient que j’avais l’énergie qu’il fallait »), Adrien Dournel entre de plain-pied dans la vie active.

Un temps vacataire à L’Écho du Centre, il intègre Peuple et Culture, notamment chargé de diffusion des documentaires. « C’est ce qui m’a raccroché au cinéma. Au lycée, je voulais être chef opérateur, filmer. À d’Arson, c’était hypercréatif, mais il fallait suivre une filière classique. Je n’étais pas prêt à l’époque. »

Il y a de la Corrèze dans le film "Kamelott"

Hors des sentiers battus, il continue son bonhomme de chemin, se construisant une culture hétéroclite et un carnet d’adresses. « La musique et le documentaire m’ont ouvert sur beaucoup de choses. » Il a 21 ans, il rejoint l'association Des Lendemains qui Chantent. Autres découvertes, nouvelles rencontres.

J’ai toujours été dans l’aller-retour pour trouver ma voie. J’ai eu la chance d’avoir le temps de construire mon parcours, sans pression.

Adepte de la "yes theory"

Jusqu’à ce que le cinéma prenne le pas sur la musique, après des années de concerts à travers l’Europe. « Ça m’a appris à n’avoir absolument peur de rien », avoue-t-il. Alors quand le réalisateur Antoine Parouty (l’auteur d’Adolescentes, primé à Cannes en 2020, NDLR) veut filmer leur groupe, il saute le pas. Des rêves pour l’hiver, il fait sa réalité. « Ça a recollé tous mes rêves de gamin. C’est la “yes theory”, il faut dire oui à tout ! »

Depuis, il n’a plus quitté le monde du cinéma. « Très vite régisseur général sur des courts-métrages », puis assistant-réalisateur, dans la pub ensuite. La guerre des boutons de Yann Samuell, son premier long-métrage, jusqu’à Présidents, d’Anne Fontaine avec Jean Dujardin.

« Je me retrouve dans des expériences plus grandes que moi, mais il y a toujours une porte pour entrer dans tous les milieux. En tout cas, en Nouvelle-Aquitaine, il y a une vraie porte d’entrée, du travail et beaucoup de créatif. »

L’expérience se substitue au diplôme ; d’un coup, c’est le CV qui fait foi. Dans le cinéma, il n’y a jamais de perspectives de stabilité, mais c’est ouvert !

Une ouverture sur l'archéologie

La crise sanitaire a tout arrêté, cinéma et musique. Mais Adrien Dournel en a fait une nouvelle opportunité. D’avril à juin, il est parti en Arabie saoudite, régisseur général d’un chantier d’archéologie.

« Mon parcours tout-terrain correspondait à ce qu’impose une mission archéologique. Je suis le couteau suisse du cinéma. J’essaie de garder ma liberté et de vivre ici. »Adrien Dournel lors d'un tournage cet été à Meyrignac-l'Eglise.

Dans sa carrière, « il n’y a pas vraiment de hasard, que de la provoc’, sourit-il. C’est moi qui suis allé chercher les choses et maintenant, elles se présentent à moi. Ma seule souffrance, c’est qu’on n’ait pas cherché à comprendre ce qu’il se passait dans ma tête d’ado. »

Je me sens toujours hors case, alors quand on n’entre pas dans les cases, on invente son parcours.

Un chemin qui, entre deux missions lointaines, le ramène toujours en Corrèze. « J’adore rentrer ici ! Je sais qu’un jour, j’organiserai des concerts ici. »

Blandine Hutin-Mercier




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