Thomas Rozière (ASM Clermont), un pur produit de la maison
Thomas Rozière a vécu son baptême du feu au poste d’arrière en Top 14, dimanche dernier à Lyon. Une première que le jeune Clermontois, qui avait connu une première titularisation avec les pros la saison dernière à domicile contre Castres, a vécu intensément avant et pendant dans la rencontre.
C’était la première fois que j’évoluais à ce niveau devant du public.
« Je ne m’y attendais pas spécialement, raconte l’intéressé que Jono Gibbes avait pourtant fait jouer en 15 lors des deux matchs de préparation. C’est mercredi que j’ai su que j’allais jouer. J’étais hyper excité d’être dans le XV de départ. Mais aussi très tendu car c’était la première fois que j’évoluais à ce niveau devant du public. Mais j’ai été bien accompagné et entouré par mes coéquipiers et par le staff également. Ça m’a fait bizarre aussi de jouer dans ce magnifique stade où j’étais allé voir jouer l’ASM de nombreuses fois quand j’étais gamin ».
Au club depuis l’âge de 7 ansA la sortie, Thomas Rozière dresse un bilan plutôt satisfaisant de son match même s’il s’est conclu par une défaite (28-19).
« J’ai été un peu stressé au début, bien sûr. Mais au final, je suis assez content de ma prestation », raconte l’intéressé qui a été très sollicité par l’ouvreur du LOU sur des chandelles alors qu’il avait été relativement épargné dans ce secteur contre Aurillac et à Issoire.
« Mon père a joué jusqu’en cadet. Et mon grand-père est un supporter inconditionnel du club. Il va voir tous les matchs. »
Thomas Rozière, natif de Clermont, a fait toutes ses classes à l’ASM. C’est un pur produit de la maison jaune et bleu. « Mon père a joué jusqu’en cadet. Et mon grand-père est un supporter inconditionnel du club. Il va voir tous les matchs. Un mercredi, à l’âge de 7 ans, je me suis retrouvé au stade des Gravanches pour une journée de détection. Ça m’a plu. Je n’ai plus quitté le club depuis ».
Thomas Rozière est passé par toutes les catégories d’âge avant d’intégrer le centre de formation et de signer un contrat espoir. Il a toujours joué à l’arrière quand il était jeune. C’est lors de sa deuxième saison chez les espoirs qu’il a été orienté à l’aile.
Thomas Rozière : « Cela n’a pas été évident de retrouver mes repères. Car cela va beaucoup plus vite dans les replacements, la vitesse et la communication avec les coéquipiers sur le terrain ».
« On a eu des discussions avec les coachs, se souvient-il. Arrière est un poste à haute responsabilité. Je n’avais pas encore les épaules assez larges pour assumer ses exigences. Et puis il y avait davantage d’opportunités de faire ma place à l’aile ».
Durant la préparation, Jono Gibbes l’a tout de suite fait jouer à l’arrière. « Cela n’a pas été évident de retrouver mes repères. Car cela va beaucoup plus vite dans les replacements, la vitesse et la communication avec les coéquipiers sur le terrain ».
Le Japonais Matsushima étant encore un peu juste, le jeune Clermontois va enchaîner une deuxième titularisation à ce poste ce samedi (15 heures) pour le retour de l’ASM au Michelin contre Castres. Au milieu de la Yellow Army, son père et son grand-père n’auront d’yeux que pour lui.
Didier Cros