Jacques Mailhot, grand témoin des Trophées des entreprises du Cantal, ce jeudi 23 septembre
Rassembler la grande famille de l’économie cantalienne et mettre en lumière l’esprit d’entreprendre ont toujours guidé La Montagne, la chambre de commerce et d’industrie du Cantal et leurs partenaires (La Communauté d’agglomération du bassin d’Aurillac, Auvergne-Rhône-Alpes entreprises, Cerfrance, le Crédit agricole et le Conseil départemental du Cantal) depuis la création de ce rendez-vous incontournable, en 2017. Encore plus en cette période de crise sanitaire, qui a été éprouvante à tous niveaux, notamment économique. L’édition 2021 des Trophées permettra de voir comment les entreprises ont traversé cette crise et de quelle façon elles ont déjà commencé à rebondir.
Alors cette année, il n’y aura pas de remise de trophées, mais des témoignages d’entrepreneurs, qui montrent comment le tissu économique cantalien a su rebondir face à l’inattendu, et faire preuve de résilience pour préparer l’avenir à travers six initiatives (digitalisation, écotransition, investissement, attractivité touristique, nouvelles habitudes et relance). Cette édition aura pour invité d’honneur Jacques Mailhot, chansonnier, humoriste, chroniqueur entre autres depuis une trentaine d’années du groupe Centre France. Attaché à l’Auvergne où il est né (à Riom, dans le Puy-de-Dôme), il ouvrira la cérémonie qui mettra une nouvelle fois en valeur les entreprises locales et les secteurs d’activité de nos territoires.
Quel message allez-vous porter devant les acteurs économiques du Cantal??Devant ce beau parterre d’entrepreneurs, je souhaite délivrer un message optimiste et d’espoir pour cette vraie sortie, je l’espère, du Covid et de la pandémie, après ces deux années très difficiles, que ces acteurs économiques viennent de vivre.
Quelle est votre vision de l’économie auvergnate et cantalienne??Autour d’Aurillac et de Saint-Flour, je constate que vous avez des PME extrêmement actives et représentatives d’un tissu économique qui fait à la fois la force et le charme de nos provinces. Il y a une vingtaine d’années, j’ai déjà eu l’occasion de participer aux Trophées des entreprises du groupe Centre France, et j’étais déjà surpris de découvrir toutes ces petites sociétés qu’on ne connaît pas forcément mais qui ont une activité et un chiffre d’affaires exceptionnels.
Qu’est-ce qui fait, selon vous, un bon entrepreneur auvergnat et cantalien??Il faut déjà avoir les qualités basiques que nous avons, nous en Auvergne : il faut savoir compter?! Après il faut trouver la bonne niche, parce qu’aujourd’hui, face aux géants présents dans tous les domaines, il faut trouver le bon secteur d’activité où ceux-ci ne sont pas trop à l’aise, où la taille de l’entreprise est essentielle parce que cela permet une mobilité, une souplesse que les gros n’ont pas. Après, il faut savoir gérer et pour ça, je fais confiance à mes compatriotes qui, en général, savent gérer. En Auvergne, la pire des insultes, c’est de faire faillite?!
Dans ce monde « d’après », l’Auvergne et le Cantal n’ont-ils pas une carte à jouer pour attirer les entreprises??Indiscutablement, une carte à jouer. Il ne faut pas trop non plus rêver, tôt ou tard, le télétravail va passer de mode. Les entrepreneurs vont vouloir avoir tout de même leurs collaborateurs proches d’eux. En revanche, je pense que l’Auvergne et le Cantal ont des cartes à jouer pour l’installation d’entreprises. Il y a, chez nous, un confort de vie qui n’a rien à voir avec celui de l’Île-de-France qui devient absolument insupportable, en particulier pour les habitants des grande et petite couronnes, qui n’ont quasiment plus accès à Paris tellement on leur a compliqué la vie. Nos départements ont tout intérêt à inciter des PME à s’installer chez nous et à continuer à revigorer et muscler notre tissu économique. Et ça, j’y crois beaucoup.
En dédicace à la librairie Point-Virgule. L’an dernier, Jacques Mailhot a publié Pointes d’Actu, aux éditions De Borée, un recueil de ses meilleures chroniques dominicales publiées dans le quotidien La Montagne et les journaux du groupe Centre France. L’occasion de lui demander où il puise son inspiration et comment il juge l’évolution de l’actualité. « En 1993, une de mes premières chroniques traitait de la réforme des retraites… En 2021, on en parle encore. L’actualité bégaie. Par ailleurs, le niveau général de la classe politique est plutôt à la baisse… Et puis il y a les réseaux sociaux, qui ont remplacé le café du commerce. On est plus proche de la brève de comptoir façon Gourio que du vrai débat démocratique, et c’est ce que je crains pour la future campagne présidentielle. » Jacques Mailhot sera en dédicace, ce jeudi 23 septembre, de 15 à 17 heures, à la librairie Point-Virgule, rue des Carmes, à Aurillac
Propos recueillis par Emmanuel Tremet