Le Cantalien François Leybros a l’embarras du choix pour allumer le feu
Fan de Johnny Hallyday (il possède les trois séries de fèves à son effigie), Jean-François Leybros a l’embarras du choix pour allumer le feu. Depuis 2010, ce plaquiste habitant à Sansac-de-Marmiesse est pyrophile, c’est-à-dire qu’il collectionne les briquets. Mais pas n’importe lesquels.
« À force de me promener dans les brocantes, je suis tombé sur des briquets de poilus, se souvient-il. C’était en 2010. Je les ai trouvés beaux, je les ai achetés puis j’ai continué la collection. » Avec une préférence pour les briquets à pétrole que fabriquaient les soldats des tranchées avec des obus ou des cartouches.
« Ceux qui datent de la Première Guerre mondiale sont les plus vieux de ma collection. J’ai aussi une lampe qui a été faite avec un obus. Le moindre briquet de cette époque dépasse les 100 €. »
Ce sont eux qui trônent sur le dernier étage d’un des trois meubles vitrés présentant sa collection dans son salon. « Il y en a aussi à l’étage. Avec mes classeurs de timbres. En tout, j’ai 520 briquets. »
Tout feu tout flammeEnviron cent d’entre eux seront mis en vente ce dimanche au 37e salon toutes collections d’Aurillac à des prix « entre 10 et 15 € » : « Ce sont des briquets que j’ai en double ou moins précieux », justifie-t-il. Il faut dire que sa collection est variée. Des briquets de table des années 1960-1970, suffisamment lourds pour servir de presse-papiers et parfois électriques, en marbre, en pierre, en verre en passant par des briquets publicitaires « Dix-sept briquets tempête viennent chacun d’un pays différent ». Niveau briquets, il y en aura donc pour tous les goûts et en bon état. « S’ils ne fonctionnent plus, je les répare et ils sont en état de marche, conclut Jean-François Leybros. Bien sûr, je n’ai pas le droit de les exposer avec du gaz ou du pétrole à l’intérieur pour des questions de sécurité. »
Un briquet conçu dans une cartouche de balle par un poilu lors de la Première Guerre mondiale.Et rassurez-vous, si vous collectionnez autre chose que les briquets, vous trouverez votre bonheur au salon des collectionneurs. « Il y aura une bonne soixantaine d’exposants, présente Jean Dabernat, président du Cercle des collectionneurs du Cantal qui organise l’événement. C’est un tiers de moins que lors de la dernière édition il y a deux ans mais on a dû changer de salle puisque la halle de Lescudilliers est occupée pour la vaccination. Le gymnase de Naucelles est plus petit mais on dispose de 330 mètres linéaires de tables à monter quand même et les marchands viennent de Bordeaux, Toulouse, Montpellier, Nevers, Tours ou encore Perpignan. » Il y a deux ans, plus de 1.000 personnes avaient visité le salon.
Clément Bessoudoux
Pratique. De 9 heures à 17 heures dimanche au gymnase de Naucelles. Entrée : 2 €. Repas : 15 €. Le pass sanitaire est obligatoire.