Добавить новость
ru24.net
World News
Сентябрь
2021

A Aurillac (Cantal), Patrick Bulle cultive les valeurs du bonheur dans son jardin extraordinaire

0

Il ne voulait que ça. Que des fleurs. Et des vivaces. De toutes sortes, de toutes formes. Même si son – grand – cœur penche secrètement vers les espèces himalayennes (mais ça, il ne le dira pas trop fort, pour ne pas vexer les autres). Patrick Bulle, habitant du quartier de Marmiers depuis six ans, jardinier chevronné, lauréat, en 2009 du prix du « Plus beau Jardin des Parcs et Jardins de Haute-Marne », a trouvé en ces 50 m² des jardins partagés de Brouzac, à Aurillac, une façon d’exprimer toute la bonté qui l’habite.Photo Jeremie Fulleringer 

C’est avec une désarmante sensibilité, trahie par un sourire généreux, qu’il accueille tous ceux qui, comme lui, aiment les fleurs, et veulent découvrir cette nomenclature vivante, paradis des abeilles.Il y bichonne ses edelweiss, ses rocailles alpines, ses bégonias grandis, ses alliums… Près de cent espèces, minutieusement acquises au fil des mois, petit à petit, trônent là, sur ces deux parcelles de terre, où Patrick Bulle cultive les valeurs du bonheur. « J’aime y venir le matin, les matins comme aujourd’hui, humides, et sentir le musc qui se réchappe des fleurs. » 

Plantes vivaces

À l’écoute de leurs fêlures, il n’entend plus les siennes. Il leur offre ce qu’elles préfèrent : ses mots, et cet espace naturel où s’épanouir. « J’essaie de leur rendre leur biotope, le caractère de leur environnement naturel. » Sur ces terrains qui sont pourtant jonchés, à 15 cm de profondeur, d’une couche de galets, Patrick Bulle trouve des solutions. Un pot non percé pour empêcher l’eau de fuir. Des déchets verts au pied d’un hibiscus des marais, qui « recherche l’humidité ». Acheter en gros pot, pour les dédoubler ensuite.

Photo Jeremie FulleringerPatrick Bulle cultive ces jardins depuis le premier confinement. « Pour m’évader, je suis venu, pour voir. J’ai rencontré le responsable des jardins de Brouzac du centre social de Marmiers, je lui ai demandé si je pouvais uniquement planter des fleurs. » La réponse était oui, et six mois plus tard, il acquérait une autre parcelle. À l’entrée des jardins, il a recréé un sol montagneux, pour ses vivaces rocailleuses. « Mon seul regret, c’est de ne pas avoir pu faire d’études de botanique, explique ce retraité du secteur privé, le regard soudain assombri. C’est vrai. C’est mon seul regret. »Photo Jeremie FulleringerSes fleurs l’habitent, le nourrissent, depuis toujours. « J’avais un jardin, Le-Blé-en-Herbe situé à Buxières-les-Villiers, village de 200 habitants », où sa connaissance de plus de 2.000 espèces de fleurs, « en latin », lui a valu l’admiration des administrés de cette petite commune de Haute-Marne. Ses compétences en paysage ont suscité l’intérêt de propriétaires et châtelains, dont certains lui ont demandé d’imaginer leur jardin.

Enfance volée

Alors, même ici, son amour pour la terre, il n’a pas pu le taire. À Brouzac, c’est beaucoup moins que 1.000 m², mais ça suffit pour le combler. Il leur parle, elles lui parlent. Fier d’elles, il ne se lasse pas d’en décrire les vertus, d’en énumérer les spécificités. « Cette passion, je l’ai depuis tout petit. Je suis un ancien enfant de la DDASS. On était confinés à l’intérieur la plupart du temps, mais on avait la permission de sortir dans une prairie de 10 m². Je cueillais les fleurs. Je m’évadais comme ça. Ça vient de là. »

 

« J’ai déjà des dicotylédones, mais je voudrais que les gens voient la différence en achetant des nénuphars nains. »

Le président de l’association Montagne et randonnée réfléchit à chaque plante, et dresse une carte mentale de ce qu’il désire. Prochain achat, des nénuphars ?

» C’est un budget. Le bassin qu’il a déjà, on lui a offert. Dedans, deux poissons rouges « mangent les larves de moustique ». Il les rentrera cet hiver. En attendant, ils se plaisent là, au milieu des plantes carnivores.

Photo Jeremie Fulleringer« Le langage [des fleurs] est lié à leur inexprimable présence réelle, celle du beau comme de l’obscène, celle de leurs corolles fragiles, de leurs flétrissures criardes, et du sacrilège immonde qui les habite. » L’auteur Georges Bataille avait compris ce que Patrick Bulle ressent, ici. Là où la vulnérabilité des fleurs a rencontré un cœur perdu.Anna Modolo




Moscow.media
Частные объявления сегодня





Rss.plus




Спорт в России и мире

Новости спорта


Новости тенниса
ATP

Сафиуллин заменит дисквалифицированного Синнера на турнире ATP в Дохе






Три человека пострадали при столкновении электрички с грузовиком под Брянском

Три белых пятна в истории Ревды. Где зарыт золотой трон хана Кучума?

Три автомобиля сгорели в автосервисе на северо-востоке Москвы

Никаких обид: Съевший пирожок с ртутью москвич не имеет претензий к отравившему его коллеге