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Сентябрь
2021

Associations du Cantal en mal de bénévoles : elles tirent la sonnette d'alarme

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« Oui, nous sommes inquiets. Beaucoup de présidents le sont. Ils en sont à me demander de partager le secrétariat, tellement ça devient compliqué, ne serait-ce que de monter un bureau. » Yves Raoul, délégué régional à Aurillac de la Fondation du bénévolat, et président de la Maison départementale du bénévolat, met les pieds dans le plat.

« Il faut dire les choses comme elles sont. Parce qu’à terme, on parle d’un malheur, on parle de la fin d’une grande partie d’associations qui maillent le territoire et sont primordiales en matière de lien social. » 

À 77 ans, il s’investit en tant que bénévole au sein de diverses associations depuis soixante ans. Et ce désengagement du public, il ne le partage pas.

« Se recentrer sur l’humain, c’est extrêmement porteur. »

« Le Covid a renforcé une tendance déjà palpable avant. Les gens s’orientent vers l’individualisme, l’égoïsme. Alors que se recentrer sur l’humain, c’est extrêmement porteur. » Lui qui y consacre sa vie ne la voit d’ailleurs pas autrement.

« Une association, au-delà de sa vocation première, que ce soit du sport, de l’entraide, un loisir, que sais-je, crée aussi du lien social, on tisse une relation les uns avec les autres, des amitiés se créent, du soutien face aux difficultés de la vie aussi. Si plus rien ne reste, tout ça, c’est perdu. C’est ça qui est terrible. »

« Mon association, je l’adore, j’y adhère ! »

La tendance est générale et nationale. Plusieurs mouvements appellent le public à se mobiliser pour sauver le tissu associatif, notamment la campagne « Mon association, je l’adore, j’y adhère?! » Dans de petits villages, comme Saint-Constant, l’animation dépend de ces structures. « C’est un lieu de vie, de rencontres, nécessaire », estime le maire, François Barrière. Le Covid a cloisonné les gens et impacte les associations existantes. Ancien président de France bénévolat Cantal, il indique : « Même si sa vocation n’a rien à voir, on constate que malgré la visibilité de l’association à l’échelle nationale, trouver des bénévoles reste compliqué. »

Côté solidarité, l’investissement est indispensable, et c’est là qu’il est aussi  le plus précaire. « Nous avons perdu une bonne douzaine de bénévoles du fait du Covid, par rapport au risque de contagion que cela représentait pour eux », explique Jean-Louis Lacalmontie, responsable du centre de distribution aux Restos du cœur du Cantal. Le Secours populaire observe aussi cette « crainte ».

« Du fait de l’activité quotidienne de notre association, la plupart des bénévoles ont plus de 65 ans, parfois avec des pathologies, donc à risque, raconte Marinette Tournadre, secrétaire générale du Secours populaire du Cantal. Pendant le premier confinement, c’était très compliqué de continuer à distribuer, puisque les trois quarts des bénévoles ne pouvaient pas sortir. » Des jeunes de la réserve civique et des agents municipaux sont alors venus prêter main-forte… Et certains sont revenus.

« Notre fonctionnement repose sur une centaine de bénévoles. Sans eux, rien ne serait possible. Plus de 1.000 familles ont besoin de nous, soit 2.500 Cantaliens, qui reçoivent, tous les quinze jours, un colis alimentaire, grâce à l’implication des bénévoles. » Parce qu’ils ne comptent pas leur temps.

« Il y a trop de contraintes, les gens n’ont plus le temps », ajoute Yves Raoul. D’autres solutions sont peut-être à envisager. Comme la mutualisation. « J’essaie de réfléchir à une sorte de bureau partagé, pour éviter à certaines associations de devoir trouver un bureau en entier… En attendant que les gens recouvrent le chemin de leurs associations. »

Texte : Anna ModoloPhotos : Jérémie Fulleringer




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