La FCPE et la PEEP du Puy-de-Dôme expliquent à quoi servent les représentants de parents d'élèves
Chaque début d’année scolaire, les associations de parents d’élèves ont le même défi : trouver assez de candidats pour siéger dans les conseils d’école ou les conseils d’administration des collèges et des lycées.
Une mission de plus en plus compliquée car les élections des représentants de parents d’élèves intéressent peu. En témoigne le taux de participation, l’an dernier, en France : tout juste 50 % dans le premier degré et à peine plus de 20 % dans le second degré. Pourtant, les représentants de parents d’élèves apportent un regard extérieur indispensable au bon fonctionnement des établissements scolaires.
Principales fédérations de parents de l’enseignement public dans le Puy-de-Dôme (*), la FCPE et la PEEP se mobilisent pour recruter. D’une même voix, les deux associations l’assurent : « L’investissement en temps n’est pas forcément très important et nous sommes là pour accompagner, informer et former les nouveaux parents. »
Un rôle indispensableÉlus pour un an, les représentants de parents d’élèves assurent le dialogue avec les familles et le service public de l’éducation. Dans les conseils d’école ou les conseils d’administration (trois à quatre réunions par an), ils votent le règlement intérieur et les projets, ils donnent leur avis sur le fonctionnement de l’établissement, la restauration scolaire, l’hygiène, la santé et la sécurité des élèves.
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Certains participent aussi aux conseils de classe, aux conseils de discipline, aux commissions d’appel pour l’orientation ou aux commissions des droits et de l’autonomie pour les enfants en situation de handicap.
Des fédérations en appuiSi les associations “indépendantes” ont un champ d’action limité à l’établissement scolaire, les fédérations ont des instances départementales, régionales et nationales reconnues et régulièrement consultées par les services de l’État.
« Nos relais sur le terrain nous permettent de faire remonter des problématiques qui dépassent le cadre local et d’avoir des résultats. »
Un impact localCatherine Bethermin se souvient par exemple d’une mobilisation menée il y a quelques années dans le Puy-de-Dôme : « Des parents de collégiens de Thiers se sont aperçus qu’ils payaient le même tarif de cantine que les lycéens parce que le self de leur cité scolaire dépendait du lycée. Comme nous sommes une fédération avec des conseils locaux ailleurs dans le département, nous avons pointé le même problème dans d’autres cités scolaires à Clermont-Ferrand et Issoire. En argumentant, nous avons obtenu que tous les collégiens aient la même tarification partout, que leur self soit géré par un collège ou par un lycée ».
Récemment, Catherine Roussey, vice-présidente de l’Union académique de la PEEP, a alerté sur les difficultés d’accès à internet qui ont lourdement handicapé les élèves durant les confinements et les conséquences psychologiques de la crise sanitaire.
Des problématiques nationalesImpossible de faire l’impasse sur le combat pour alléger le poids des cartables. Combat qui reste toujours d’actualité, même si la situation s’est améliorée en multipliant les casiers dans les collèges et les lycées ou en allégeant les fournitures.
Photo d'illustration. Pascal Proust
Forces de proposition, les fédérations de parents travaillent au quotidien à l’amélioration de l’école. Plus de moyens pour l’enseignement, la gratuité totale de l’éducation pour les familles, la suppression des devoirs dans le premier degré, un meilleur accompagnement pour l’inclusion des enfants en situation de handicap sont quelques-unes des pistes de réflexion qui ne demandent qu’à s’enrichir de nouveaux avis.
(*) Il existe deux autres fédérations : l’Union nationale des associations autonomes de parents d’élèves, qui est très peu représentée dans le Puy-de-Dôme, et l’Union nationale des associations de parents d’élèves de l’enseignement libre qui regroupe les familles du secteur privé.
Maud Turcan