Son écart de conduite avait causé un accident mortel à Cusset (Allier) : douze mois de prison avec sursis pour le conducteur
Il y a un an tout juste, le 25 septembre 2020, en fin de journée, cet habitant d’Isserpent, petite commune de la Montagne bourbonnaise, se trouvait au volant de son Peugeot Partner sur la route de Lapalisse, à Cusset. C’est là, dans un virage, qu’il avait effectué un écart de trajectoire, venant se retrouver en plein milieu de la voie de circulation. Le maraîcher n’avait pas pu éviter la Peugeot 206 qui arrivait en face. Au volant, un homme d’une quarantaine d’années avait été blessé à l’épaule et au thorax. Une incapacité totale de travail (ITT) de trente jours lui avait été délivrée. En revanche, sa mère, âgée de 80 ans, assise à ses côtés, n’avait pas survécu.
La vitesse en causeUne enquête de police s’est attachée à déterminer les causes du drame lors de ces douze derniers mois. Comment cet automobiliste, qui ne se trouvait ni sous l’emprise d’alcool ni sous celle de stupéfiants, a-t-il pu se retrouver au milieu de la voie?? C’est d’abord l’état de la voiture qui avait été pointé du doigt. Un an avant l’accident, le véhicule avait été soumis à un contrôle technique qui avait révélé plusieurs défauts majeurs, au niveau des pneus et des suspensions. Mais les réparations nécessaires avaient été effectuées.
L’hypothèse d’une glissade sur la chaussée mouillée avait ensuite été évoquée. Mais c’est finalement une autre piste qui avait été retenue : la vitesse : lors de l’accident, l’automobiliste, qui pensait « être à 50 ou 60 km/h », circulait à 80 km/h au lieu des 70 autorisés sur ce segment. Pour l’avocate des parties civiles, il y a donc eu « une erreur de conduite », qui s’est avérée fatale. Bien qu’ayant multiplié les excuses et reconnu ses torts, le prévenu, au casier vierge jusqu’alors, a été condamné à douze mois de prison avec sursis. Les dédommagements financiers feront l’objet d’une audience sur intérêts civils.
Pierre Geraudie