Etudiant à Clermont-Ferrand, un ressortissant guinéen conteste son obligation de quitter la France
« Laissez-les étudier, donnez-leur des papiers ! ». Sous les fenêtres de la salle d’audience du tribunal administratif, cours Sablon, à Clermont-Ferrand, résonnent, vendredi 24 septembre, les slogans de la cinquantaine d'étudiants et militants associatifs venus soutenir Alhassane Souaré.
" Il est dans un parcours universitaire, il est hébergé, il est engagé dans des associations et investi dans le syndicat de l’Unef "
A 22 ans, le ressortissant Guinéen est sous le coup d’un arrêté du préfet du Puy-de-Dôme (du 26 novembre 2020) l’obligeant à quitter la France. Une décision contestée par son avocat ce vendredi, devant le tribunal. Me Sylvain Gauché a plaidé l’intégration du jeune homme à Clermont : « Il est dans un parcours universitaire, il est hébergé, il est engagé dans des associations et investi dans le syndicat de l’Unef ». Sans entrer dans les détails, l’avocat a invoqué le droit pour le jeune homme à bénéficier d’un titre de séjour auquel peuvent prétendre les étrangers malades.
« Laissez-les étudier, donnez-leur des papiers ! » ont scandé la cinquantaine d'étudiants de l'Unef et militants associatifs sous les fenêtres de la salle d’audience du tribunal administratif, cours Sablon, à Clermont-Ferrand.Alhassane est arrivé en France en janvier 2019. Passé par le Maroc, explique-t-il, il a quitté la Guinée à la suite « d’un gros problème familial ». « J’étais étudiant en licence de droit dans mon pays. A Clermont, je continue mes études que j’ai commencées en deuxième année ».
Le jeune homme débouté du droit d’asile, espère pouvoir poursuivre son cursus universitaire sur les bancs de la faculté de droit. Cela dépendra de la décision du tribunal administratif. Il se prononcera la semaine prochaine sur la demande d’annulation de l’arrêté préfectoral.
Leïla Aberkane