Tiberghien (ASM Clermont), avant d'aller au Racing : « Le plus dur est devant nous »
Cheikh, la victoire contre Toulouse peut-elle constituer une référence ou un match tremplin pour la suite?
« En tout cas, c’est une victoire qui nous a apporté de la confiance. C’est bon pour le moral de tout le monde. Ce match peut servir de référence sur l’intensité et l’engagement que l’on y a mis. Il doit nous servir d’appui. Mais nous ne devons pas nous endormir sur ce match. Tout n’a pas été parfait, sans quoi nous aurions gagné avec le bonus. Si on se plante samedi, cela n’aura servi à rien. Le plus dur est devant nous. Il faut être capable de refaire le match même contre le Racing, ensuite en Coupe d’Europe puis tous les week-ends. »
Tant que je suis sur le terrain, je suis heureux, quel que soit le poste, que ce soit à l’arrière, à l’aile ou plus rarement au centre.Cheikh Tiberghien. Photo Francis Campagnoni
Contre Toulouse, vous avez commencé à l’arrière et fini à l’aile. Comment vivez-vous ce rôle de couteau suisse?
« Tant que je suis sur le terrain, je suis heureux, quel que soit le poste, que ce soit à l’arrière, à l’aile ou plus rarement au centre. Cette polyvalence est une bonne chose. Je prends du plaisir partout. Mais mon objectif, c’est de parvenir à être le meilleur à chaque poste afin d’être le plus performant. J’espère d’ailleurs ne jamais avoir de préférence. »
Cependant, à quel poste avez-vous le plus de repères?
« J’ai commencé le rugby au centre alors que mon premier entraîneur voulait que je joue troisième ligne. Puis quand j’ai intégré le pôle espoir, on m’a demandé de glisser à l’arrière pour jouer en équipe de France alors que je continuais à jouer au centre à Bayonne. Quand je suis arrivé à Clermont, j’ai joué spécifiquement à l’arrière. Mais je me suis senti tout de suite à l’aise à l’aile d’entrée contre Toulon. Il faut dire que j’ai été mis en confiance par mes coéquipiers et le staff. Mais arrière et ailier sont des postes qui sont très liés les uns aux autres. »
« Comme chaque fois que l’on va à l’Arena, on s’attend à un gros match »Le Racing semble en manque de confiance en ce moment. Est-ce le bon moment de les affronter? En manque de confiance le Racing?
« Je ne dirais pas ça. Cela reste le Racing, une grosse équipe avec un gros effectif. Certes, ils ne sont pas dans une période où ils gagnent facilement. La semaine dernière au LOU, ils ont perdu mais en faisant un gros match. De fait, comme chaque fois que l’on va à l’Arena, on s’attend à un gros match avec une grosse intensité liée aussi à la surface de jeu (terrain synthétique). Ils vont avoir à cœur de vouloir se racheter. »
« On ne les appelle pas les Galactiques pour rien »Le Racing est dixième à neuf points du 6e : la pression est-elle sur eux?
« Je n’ai pas l’impression en les voyant jouer qu’ils évoluent avec la peur au ventre. On les connaît. On ne les surnomme pas les Galactiques pour rien. Le match est vital pour eux mais pour nous aussi. Ils ont besoin de gagner mais nous aussi. »
Deux mille personnes seulement seront présentes à Paris La Défense Arena, demain soir. Est-ce un avantage?
« On a bien senti l’importance que pouvait avoir le public samedi dernier contre Toulouse. Mais nous ne pouvons pas nous en servir dans la préparation de la rencontre. »
Vous arrivez en fin de contrat en juin prochain. Le club vous a-t-il fait une proposition de prolongation?
(Il hésite à répondre). « Joker. Mais j’ai eu des discussions à ce sujet avec le président et le coach. »
Didier Cros