Le variant Omicron avive encore la fracture vaccinale entre pays du Nord et du Sud
Comment en finir avec le Covid -19 ? D’abord en vaccinant à l’échelle mondiale. « Pour mettre un maximum de chances de notre côté, il faut continuer à vacciner la planète en urgence, notamment dans les pays où l’accès aux doses est plus compliqué, rappelait, ce 2 janvier, le ministre de la Santé, Olivier Véran, dans Le Journal du Dimanche. Parce que c’est là que peuvent émerger les variants les plus dangereux : les populations y sont plus souvent immunodé-primées, notamment du fait de l’épidémie de sida ».
Quinze jours plus tôt, le directeur général de l’Organisation mondiale de la Santé (OMS), le Dr Tedros Adhanom Ghebreyesus, ne disait pas autre chose. « Si nous mettons un terme à l’inégalité (vaccinale), nous pouvons mettre fin à la pandémie. Si nous permettons à cette inégalité de persister, nous permettons à la pandémie de perdurer ».
Seulement 8,5 % de la population a reçu au moins une dose de vaccin dans les pays à faible revenuPourtant, les inégalités vaccinales perdurent. Au 5 janvier, alors que 58,6 % de la population mondiale a reçu au moins une dose d’un vaccin, ce taux n’est que de 8,5 % dans les pays à faible revenu, indique le site Our World in Data. Début 2021, la courbe de la vaccination des pays riches avait commencé à grimper à un rythme soutenu. Quelques mois plus tard, les pays à revenu intermédiaire de la tranche supérieure les imitaient, avant de les rattraper mi-septembre. Les pays à revenu intermédiaire de la tranche inférieure, eux, ont débuté leur vaccination à un rythme deux fois plus lent. Quant aux pays pauvres, leur vaccination n’a décollé qu’à partir de l’été. Depuis, elle flirte avec le stand by.
!function(){"use strict";window.addEventListener("message",(function(e){if(void 0!==e.data["datawrapper-height"]){var t=document.querySelectorAll("iframe");for(var a in e.data["datawrapper-height"])for(var r=0;r
!function(){"use strict";window.addEventListener("message",(function(e){if(void 0!==e.data["datawrapper-height"]){var t=document.querySelectorAll("iframe");for(var a in e.data["datawrapper-height"])for(var r=0;r
Le continent africain est la lanterne rouge de la vaccination contre le Covid-19 : il ne reçoit que 3 % des doses administrées dans le monde et environ 8 % de sa population est complètement vaccinée. Ce chiffre masque de profondes disparités. Si une poignée d’États est parvenue à déployer des campagnes leur permettant de vacciner entre 30 % et 70 % de leur population – Seychelles, Maurice, Maroc, Tunisie, Rwanda, Afrique du Sud, Égypte –, des pays demeurent des déserts vaccinaux comme la République démocratique du Congo (RDC), qui compte 0,2 % de personnes vaccinées pour 100 millions d’habitants, ou le Nigéria, avec 200 millions d’habitants et moins de 2 % de la population couverte.
!function(){"use strict";window.addEventListener("message",(function(e){if(void 0!==e.data["datawrapper-height"]){var t=document.querySelectorAll("iframe");for(var a in e.data["datawrapper-height"])for(var r=0;r
Intervenant le 29 novembre à l’occasion de la session extraordinaire de l’Assemblée mondiale de la santé, le directeur général de l’OMS, le Dr Ghebreyesus déplorait que certains pays commençaient « à vacciner des groupes qui présentent de très faibles risques de contracter une forme grave, ou à administrer des doses de rappel à des adultes en bonne santé » alors qu’en Afrique « seul un agent de santé sur quatre a été vacciné ».
Désespérant pour Covax, projet de coopération internationale qui se bat pour l’équité vaccinale.« Nous savons que tant qu’une grande partie de la population mondiale ne sera pas vaccinée, des variantes continueront à apparaître et la pandémie à se prolonger, indique un porte-parole. Nous ne pourrons empêcher l’apparition de variantes que si nous sommes en mesure de protéger l’ensemble de la population mondiale, et pas seulement les parties riches. »
Depuis la propagation d’Omicron, les pays riches veulent activer la quatrième dose. Ce qui avivera, encore, la fracture vaccinale.
Nicolas Faucon