Une nouvelle génération d'éclairage public autonome testée à Ussac (Corrèze)
Pas besoin de "tirer" le réseau, pas de facture d’électricité, ni d’abonnement à payer : depuis longtemps, on connaît les avantages de l’éclairage public autonome qui fonctionne la nuit, grâce à la production et au stockage d’énergie solaire en journée.
Pourtant, les deux candélabres tout juste installés dans un hameau d’Ussac, à Chaumont, annoncent peut-être une petite révolution. Jusqu’à présent, les batteries de ces éclairages ne duraient pas très longtemps, jusqu’à dix-huit mois par exemple pour les installations sur certains parkings de covoiturage.
Installée à Agen, la société Fonroche propose des batteries capables de fonctionner huit ans, de quoi attirer l’attention de la Fédération départementale d’électrification et d’énergie de la Corrèze (FDEE), qui regroupe 215 communes du département.
Elle subventionne à hauteur de 50 % l’investissement réalisé par Ussac (9.000 euros). "Ce candélabre est équipé d’un panneau photovoltaïque qui produit de l’électricité, même quand il n’y a pas de soleil, précise ce technicien. Dessous, la batterie est dimensionnée en fonction du secteur à éclairer, que ce soit durant toute la nuit ou sur programmation".
Idéal pour des secteurs isolésCe système autonome, c’est a priori la solution idéale pour des hameaux isolés, comme l'illustre Jacques Guéry, adjoint aux travaux :
Ici, à Chaumont, le réseau électrique public s’arrête à deux cents mètres environ des maisons. Cette route est empruntée par des élèves qui, le matin, vont à pied pour aller prendre le bus scolaire. Cet éclairage permet de sécuriser le secteur
Alors oui, ces candélabres sont plus chers que les classiques, un rapport de un à trois approximativement. "On s’y retrouve, précise l’élu, car s’il fallait tirer le réseau jusqu’ici, en plantant des poteaux, cela nous coûterait plus cher". Et la hausse des prix de l’électricité incite les communes à faire preuve de prudence dans l’extension de leur éclairage public.
Haut de six mètres, ce candélabre éclaire grâce à des ampoules à LED.
Dans les prochains mois, la commune d’Ussac va être vigilante sur la fiabilité de ces candélabres autonomes. Équipés d’un programmateur, ils ne fonctionnent pas entre minuit et 5 heures.
Selon les premiers retours, la qualité de l’éclairage est satisfaisante. D’autres communes corréziennes s’intéressent à cette solution : Beynat, Sérilhac, Malemort, Chameyrat et Saint-Mexant…
Eric Porte