Trois investisseurs intéressés pour s'engager au CAB : le club se prépare à ouvrir son capital mais dit non au Moyen-Orient
Depuis plusieurs mois, la direction du CAB étudie plusieurs pistes sérieuses pour augmenter sensiblement ses fonds. Trois puissants investisseurs ont, selon nos informations, été présentés au conseil d’administration. Une des pistes, qui menait vers le... Moyen-Orient, il y a deux ans, a par ailleurs été abandonnée.
« Une offre de reprise du club ? Je n’ai absolument rien reçu et ne sais même pas de quoi vous parlez. »
En novembre dernier, au moment de faire le point sur le début de saison du CAB après la victoire face au Racing, question avait été posée à Simon Gillham suite à plusieurs informations qui circulaient sur une reprise du CAB. À l’époque, le président avait préféré botter en touche.
Sauf que la réalité est tout autre. Car en interne, la direction briviste est bel et bien en discussions pour, non pas vendre le club, mais ouvrir son capital à de nouveaux puissants investisseurs.
Yannick Bolloré, président du conseil de surveillance de Vivendi fête la victoire du CAB face au Racing, en novembre, dans les bras de Xavier Ric et Simon Gillham
Objectif : permettre à Brive de franchir un nouveau palier et ainsi se rapprocher des fameux 20 millions d’euros de budget comme peuvent les avoir la Section Paloise ou bien Castres qui tournent à 22 millions. Explications.
Trois investisseurs ont été présentés
Une clause de confidentialité. Voilà ce qu’ont signé, il y a quelques semaines maintenant, les 39 actionnaires du conseil d’administration du CAB qui ont été avertis de l’intérêt de nouveaux investisseurs pour le club.
La raison ? Garantir, autant que faire se peut, la discrétion maximale sur l’identité des potentiels actionnaires intéressés par Brive.
L’un d’entre eux, chef d’entreprise basé en Angleterre et présenté à Simon Gillham par Yannick Bolloré, président du conseil de surveillance du groupe Vivendi, attache justement une importance capitale au secret professionnel.
Pas question donc de dévoiler son nom sous peine « de tout faire capoter », confie d’ailleurs un des proches du dossier qui est aussi parvenu à attirer deux autres profils.
Deux chefs d’entreprise chevronnés basés à Paris pour l’un et aux États-Unis pour l’autre. Tous deux Brivistes ou ayant de la famille en Corrèze et donc profondément attachés au club.
Et selon nos informations, parmi les 39 actionnaires qui ont été mis au fait des discussions, 38 ont donné leur accord et approuvé celles-ci. Seul un s’est opposé à ces possibles renforts financiers. Car pour l’heure, « rien n’est signé avec personne », nous assure-t-on au sein de la direction.
Une piste menait au… Moyen-Orient
Le CAB a, par ailleurs, bien failli avoir le soutien, très important, d’un grand groupe du… Moyen-Orient. Des discussions étaient même très engagées et très poussées en mars 2020, mais le Covid est passé par là. En même temps qu’une prise de conscience des dirigeants brivistes.
« Avec du recul, on se dit qu’on a failli faire un mauvais choix. Avec cette arrivée, on aurait touché à l’état d’esprit et l’ADN si forts de Brive », indique-t-on en faisant amende honorable.
Des millions d'euros injectés ?
L’arrivée possible d’un des trois chefs d’entreprise, ou même des trois en même temps, va-t-elle bouleverser l’organisation du CAB ? Une chose est certaine, « on ne vend pas le club », souligne-t-on clairement en interne sans pour autant vouloir, déjà, parler d’argent.
Mais le club va toutefois bel et bien ouvrir et donc augmenter son capital. « Depuis 2009, chaque saison, avec Jean-Jacques Bertrand, on passe énormément de temps à chercher de nouveaux partenaires et de nouveaux actionnaires. Ce serait une belle opportunité pour Brive que l’affaire aboutisse », confie Simon Gillham, évidemment très actif en coulisses.
Reste désormais à connaître la hauteur de l’implication financière. On pourrait parler ici, selon nos informations, en millions d’euros supplémentaires injectés, les trois hommes d’affaires ayant d’importantes réussites professionnelles.
Benjamin Pommierbenjamin.pommier@centrefrance.com