Le coup d’état de Trump du 6 janvier : les preuves s’accumulent (24)
Et puis parfois c’est la surprise, en fouillant le fond des centaines de vidéos disponibles sur You Tube (à cette adresse). Une découverte qui renforce l’idée d’un complot pré-établi, écrit longtemps à l’avance, et cette fois grâce aux… chinois. Ces sont en effet des reporters d’une chaîne proche des opposants au régime actuel, qui croisent le matin du 5 janvier toute une équipe de personnes en tenue militaire, et qui leur demandent ce qu’ils viennent faire là. C’est la découverte inattendue du 5 janvier : les Oath Keepers étaient déjà bel et bien venus la veille en repérage ! Ils ont même fait tout le trajet les menant à leur point de rendez-vous du lendemain, venus en métro de leur hôtel de banlieue, pour une bonne partie de l’équipe. Démontrant par l’exemple des préparatifs minutieux, et des repérages précis, comme celui décrit ici dans cet épisode : celui que je vous ai retrouvé était déjà là sur place depuis 15 jours !!!
La rencontre surprise du jour
Ce sont des cinéastes d’origine asiatique (désolé, qu’ils me pardonnent, mais je ne distingue pas le chinois du coréen, le vietnamien ni le japonais non plus) travaillant pour une obscure chaîne d’infos sur YouTube appellée eStar TV- elle est bien chinoise en fait) qui cette fois nous rapportent un trésor. Car ils nous offrent sur un plateau une autre élément clé de préparatifs bien plus complexes que l’on ne l’imaginait !!! Les fameux Oath Keepers ne sont pas apparus comme par enchantement que le 6 janvier devant le Capitole !!! Et ce sont nos chinois plutôt curieux qui nous le prouvent, photos à l’appui !!
Venus filmer le meeting du 5 janvier sur Freedom Plaza ils, nos asiatiques avaient tourné pas mal de temps avec leur voiture avant de réussir à se garer au niveau de la 11 th Street, et en descendre vers 15h45 pour se mettre à la marche, tout équipés contre le froid et la pluie qui menacent alors. Ils longent donc l’E Street N vers le sud pour retomber la gauche sur Freedom Plaza, via la E Street N (1). Quand ils sortent de leur voiture il fait encore beau, et soudain ils croisent un groupe qui les intrigue au point de leur demander « si ce sont des Proud Boys », vu leur accoutrement. Le quatrième, plus âgé que les autres, qui les croisait s’en offusque, il semble, s’arrête et leur dit que non, « ce sont des Oath Kepeers », précisant « qu’ils viennent de l’Ohio ». Les deux premiers rencontrés s’appellent en fait Sandra Parker et Donovan Crowl, que l’on distingue dans le fond du cliché ci-dessous, entre notre homme vexé et plus âgé, qui s’appelle lui Bennie Parker (il a 70 balais !), avec un inconnu en plus sur sa droite, et entre ce duo on trouve Jessica Watkins, la plus connue aujourd’hui du lot, ici à gauche).
On retrouvera une autre photo du groupe montrant ensemble Watkins et le couple Parker avec en toile de fond un autre décor (ici à gauche, et voir plus loin dans l’article). D’après l’arrière-plan nous sommes du côté de Freedom Plaza, il semble en effet. Confirmation avec d’autres clichés pris par un bloggeur itinérant et (fort) hâbleur dont les vidéos disponibles à l’adresse indiquée sont une vraie mine quand on les dépouille. Le groupe est en fait en rang d’oignon, aligné vers la rue (face nord) sur le côté de la grande tente banche accueillant les invités des prestations scéniques de l’après midi et un second volet le soir, sur Freedom Plaza. Ils sont là, en effet et ce sont bien ceux croisés précédemment qui se sont regroupés, certains ayant posé leur lourd havresac, un individu non déterminé semblant faire figure de leader avec un gilet tactique fort voyant rouge marqué « Medic » (cf ici à droite). Le lendemain, ce dernier ne sera plus observé auprès du groupe. Ou aurait abandonné en tout cas son gilet trop voyant. On en profite, pour les voir de près pour regarder leur équipement de communication : c’est encore le même avec lequel Jessica Watkins communique, un talkie-walkie Baofeng qui est relié aussi à son portable; comme on va le voir plus loin ici… c’est une des autres clés du système complexe mis en place pour déjouer la surveillance des policiers. Un spécialiste a mis en ligne, juste après les événements les techniques pour relier le Baofeng à d’autres équipements, comme ici un militant de Floride, justement, activant une radio Icom IC-7000 via toujours un simple Baofeng. l’ICOM est particulier, car après quelques réglages il permet de recevoir aussi des images télévisées (on va y revenir, car les communications entre les trois groupes principaux des Proud Boys, des Oath Keepers et des III Percenters, sont, vous vous en doutez, cruciales si l’on souhaite coordonner leurs mouvements. Chez Watkins, on l’a déjà dit, son Baofeng était relié à son portable qui était équipé lui de l’application Zello (via un canal intitulé « STOP THE STEAL J6″ (3). C’est un des moyens mis en place par les conjurés pour communiquer sans se faire repérer. Et tout cela implique des réunions préalables (qui ont bien eu lieu, on le sait aujourd’hui), à savoir que… c’est donc bien un complot sophistiqué et surtout donc au final un coup d’Etat véritable) !
Sur le côté d’une scène bien en vue des étages du Willard comme on l’a déjà dit plusieurs fois ici déjà. Sachant que les « artistes » qui défilent sont déjà sous la garde des hommes de l’équipe de Lewis, du 1st Amendment Praetorian, on se dit qu’ils font doute emploi en effet. Ou bien ils ne sont là que pour parader et faire de la publicité à leur mouvement, ou tout simplement ont choisi cet endroit pour prendre contact avec ceux qui organisent le meeting ! Et coordonner leurs déplacements du lendemain – en en faire la reconnaissance la veille comme on va le voir !!! Sur le cliché du dessous c’est très net : en aucun cas, sur place on n’avait besoin de leurs services, question sécurité :
Il n’en ont pas fini avec les déguisements de miliaires venus parader, nos cinéastes chinois ; un peu avant alors qu’ils remontaient encore la rue, arrivés au niveau du restaurant Tex-Mex Qdoba, (cf la carte en haut de l’article) ils retombent de l’autre côté de la rue sur un autre individu, un grand barbu bien costaud, équipé celui-ci d’un casque et d’un gilet tactique portant à la main droite une grande bouteille de coca (ici sur la gauche) ! Celui-là; on le retrouvera à deux endroits en fait quelque temps plus tard. D’abord sur Freedom Plaza, sans casque, sur l’un des côtés, juché en hauteur sur l’un des pourtours de la place (ici à gauche), accompagné par un membre des III Percenters (en double emploi ou en renfort ?) ; faisant office tous deux de gardiens du lieu, donc, puis tout près du Willard Hotel (re-casqué, ici à droite) pour faire un « hug » new style façon Covid à un cameraman, notre deuxième source d’infos ce jour-là (ici à droite, il se trouve dans la même base de données citée). A ce moment là il veille sur l’arrivée du car de Dustin Stockton, en train de débarquer avec toute son équipe dans l’hôtel (mais sans lui, arrivé comme on l’a vu en avion, via une ligne régulière).
Tous arrivés le 5 janvier
Le groupe repéré est effectivement arrivé avant, la veille du clash, confirme le Daily Beast en reprenant les dépositions des policiers qui les ont interrogés : « le 4 janvier, (Graydon) Young a volé de Tampa à la Caroline du Nord, puis a rencontré Steele et trois autres le lendemain pour se rendre à D.C. (nota ; le retour de Steele était prévu pour le 8 janvier). Au même moment, Crowl, Watkins et les Parkers se rendaient dans la capitale nationale. Les procureurs déclarent que la plupart des membres du groupe sont arrivés au Comfort Inn de Ballston, en Virginie, le 5 janvier. Tôt le lendemain matin, Watkins a envoyé un texto à Bennie Parker lui demandant s’il était debout et se préparait, avant de déclarer qu’elle « prenait du matériel et se dirigeait vers van. » Une vidéo de surveillance de l’hôtel montre le couple vêtu d’un camouflage et rencontre Watkins, Crowl et Caldwell dans le hall vers 5 heures du matin avant de sortir. Les procureurs déclarent que Young et Steele se sont rendus à D.C. depuis Springfield, en Virginie. Lorsque le groupe de neuf personnes s’est finalement rencontré, l’acte d’accusation indique qu' »ils se sont préparés au combat avant de se rendre au Capitole en s’équipant d’appareils de communication et en enfilant des gilets, des casques et des lunettes renforcés ». Kelly Meggs affirme dans l’affidavit être descendu lui au Hilton Garden Inn (ici à droite), qui est très bien desservi pour circuler sans voiture : « vous êtes à un pâté de maisons de la station de métro New York Ave./Florida Ave./Gallaudet University et à une station de métro de la plaque tournante des transports de la gare Union » indique son dépliant. Tout cela, je le répète, la veille du coup de force. Là; le 5 janvier, c’est plutôt une présence.. placide !! Visiblement, le colosse est presque venu pour rien ! Son petit badge blanc est celui du serpent venimeux de la devise Don’t Tread On Me. A ce moment-là, côté spectacle, il n’y a toujours pas foule (on notera la légèreté des équipements déployés qui tiennent dans deux petits camions et un pickup tirant un groupe électrogène Doosan) :
Et ce n’est pas fini, le défilé des hommes déguisés en militaires… qui ne servent à rien. Alors qu’ils arrivent juste sur Freedom Plaza et qu’une courte averse vient tout juste de se déclencher, ils tombent sur le sixème du lot, un bien baraqué plutôt stoïque portant un équipement complet, dont un casque équipé d’une belle GoPro model Hero 6, un engin pas vraiment donné. Derrière lui, le National Theatre bien reconnaissable. Il porte aussi une trousse de secours et au GPS de type Bushnell Phantom II. Les chinois de plus en plus intrigués lui demandant ce qu’il fait là, lui aussi, il répond que c’est « pour la sécurité des gens », « au cas ou ceux-ci se feraient agresser ».. Pourtant, devant et autour de la scène in service d’ordre est bien en place, c’est celui du 1er Amendment Praetorian déjà décrit ici en pantalon beige et veste noire. A ce moment la pluie se met à redoubler alors que le meeting présenté par Ali Alexander vient juste de démarrer. La soirée ne sera pas folichonne, côté nombre de spectateurs: la pluie a rebuté pas mal de trumpistes, même les plus décidés. Et Clay Clark n’est pas non plus vraiment la vedette annoncée pour remplir davantage les rangs (il n’en rameute pas davantage en show radio où il nous parle de Dieu, plutôt, en se vantant beaucoup, en clown politique lamentable versé antivax qui fait la pub pour cet autre individu, qui est français, et qu’il ne semble pas avoir compris en fait) :
A la limite, ce que racontent de façon enregistrée et diffusée sur un grand écran deux politiciens fort impliqués sur l’écran vidéo, cette après-midi-là semble avoir eu davantage de poids question réception par l’auditoire. Les deux républicains réclamant une autre élection ou l’abandon des recomptes dans les sept états jugés par eux suspicieux aura plus d’impact dans le public, à entendre crier celui-ci « Stop The Steal » dès leur apparition sur l’écran géant. Les deux lascars étant Paul Gosar et Mark Finchem, ce dernier étant pourtant présent dans la tente décrite le soir même, dûment porteur de son badge VIP (ici à droite)… mais pas dans l’après-midi (le lendemain il sera au premier rang du discours et on le retrouvera au milieu des émeutiers devant l’aile Est du Capitole). Il ne faut pas chercher bien loin quels politiciens ont fait partie du complot destiné à renverser le « president elect » !!!
Le terrorisme intérieur : une recrue de poids
Il était aussi présent sur scène à la répétition du 12 décembre (ici à gauche) à laquelle avait participé Stewart Rhodes ! Celui-là n’a jamais fait mystère de ses positions anti-Etat et… anti-Biden ! Rhodes, grimaçant, éructant, ce jour-là, avait menacé en effet d’une « guerre sanglante à venir » prémonitoire …. Ça y est, il l’a tenait enfin, cette fois, ce 6 janvier, sa « révolution » tant prônée et non plus une simple révolte… comme celle, désormais historique, du ranch de Bundy (appelée aussi The Sagebrush Insurgency, où tout avait commencé…. rappelez-vous. Avec Rhodes, c’est une vieille histoire, la sédition !!! Il y était déjà en effet (photo ici à gauche). Le 6 janvier 2021, c’est bien la concrétisation, cinq ans après Bundy, de son vieux rêve d’abattre le pouvoir fédéral, à ce fêlé complet !!! Déjà aussi, à l’époque, des représentants républicains élus avaient mis le pied sur une mine à retardement là-bas : ici à gauche sur le cliché c’est en effet Michele Fiore, venue de Las Vegas, une sorte de Lauren Boebert d’avant l’heure, aussi bête et aussi idiote qu’elle, à vrai dire. C’est une pitoyable raciste : elle a affirmé un jour sans sourciller en langage de charretier que « »s’il y a un poste à pourvoir et que mon cul blanc est plus qualifié que le cul noir de quelqu’un, alors mon cul blanc devrait obtenir le poste. » Et elle affiche la même passion outrancière pour les armes cru Boebert, à défaut d’avoir un cerveau, elle aussi (ici elle à gauche avec Cliven Bundy, à l’origine du conflit avec l’Etat fédéral). Elle a fait par exemple la promotion d’un décret autorisant tous les étudiants à porter une arme, selon elle la solution pour éviter les massacres dans les écoles !! Ou comment résoudre un problème en en augmentant les tares (elle est flingué, c’est le mot, ici, par Buzzfeed) !!! Dans son programme électoral à venir, elle indique qu’elle « recomptera » l’élection de 202o et arbore fièrement sur son pick-up un auto-collant » Trump 2024″. Le lien entre milice et politique est là, devant nous, pesant et bien visible, car la dame n’est pas vraiment une publicité pour Weight Watchers en effet. C’est du lourd (ici avec deux consœurs aussi peu intelligentes qu’elles) ! J’ajoute ici à gauche sa publicité odieuse sur la fermeture des écoles de Clark County, qu’elle évoque ainsi : « Les écoles du comté de Clark ont fermé parce que les enseignants ont démissionné à cause du mandat de vaccination. Le premier jour de mon administration, l’État du Nevada reprendra le système scolaire du comté de Clark et interdira le mandat de vaccination par décret ». Et comme elle ne comprend rien à rien, assimile les réfugiés aux terroristes, confond les syriens avec les belges, je vous livre ce qu’elle avait pu dire de dément sur les attentats de Paris : « je suis sur le point de m’envoler pour Paris et de leur tirer une balle dans la tête moi-même. Je ne suis pas d’accord avec les réfugiés syriens. Je ne suis pas d’accord avec les terroristes. Je suis d’accord pour les abattre, les faire disparaître, juste mettre un morceau de laiton dans leur cavité oculaire et mettre fin à leur misérable vie. Je suis d’accord avec ça. »… La Justice, remplacée par règlement de comptes à OK Corral : on dégaine d’abord, on discute ensuite. Elle a apporté officiellement et sans surprise son soutien aux Proud Boys (et plus spécialement à Matthew Anthony Yankley, un promoteur de night-clubs (ici à droite et à gauche), alias « Max Vegas », qui pose un sérieux problème… au GOP local, qui finira bouffé de l’intérieur par ces résidus du Tea Party comme on l’a dit déjà ici ! Yankley a été mêlé le 5 novembre 2020 a une manifestation particulière, un rassemblement au département des élections du comté de Clark dans le nord de Las Vegas, mené par des Proud Boys. Pour faire pression pour annuler l’élection !!!
Le parti républicain manipulé par les Proud Boys ?
L’événement de Las Vegas était arrivé aux oreilles d’un autre homme politique mis en cause très tôt dans l’organisation de ce coup d’Etat : Paul Gosar. C’est le Washington Post qui avait décelé la chose en juin dernier, à lire ici: « Woodrow Johnston, le vice-président de McShane LLC, un cabinet de conseil qui avait été embauché par le parti pour enquêter sur la fraude électorale, a écrit le 4 novembre à Sarah Ashton-Cirillo dans un chat Facebook Messenger, lui disant que le représentant Paul A. Gosar ( R-Arizona), l’un des clients de son cabinet, préparait une « Brooks Brothers Riot » en Arizona. C’était une référence aux manifestations républicaines (comme celle ici en photo ici à droite) qui ont perturbé le décompte des voix en Floride après l’élection présidentielle de 2000. « Nous pourrions avoir besoin de faire la même chose ici au Nevada », a écrit Johnston, selon des copies de la correspondance remises au Washington Post par Ashton-Cirillo (Ashton-Cirillo, alias Sarah Ashton, une militante transgenre libérale), dont Johnston n’a pas contesté l’authenticité. « Ce qui signifie que nous devons faire sortir les Proud Boys… » Gosar, et son responsable de bureau Tom Van Flein, (les deux ici à droite) l’ancien avocat de Sarah Palin (avec en plus la compagnie d’Andy Biggs), dès début novembre 2020, avaient donc eu envie de poursuivre la lutte contre l’élection en ayant recours a des agitateurs, y compris des actions musclées avec les Proud Boys, utilisés comme petites mains (pour ne pas mouiller directement leur parti) !! Quel scoop du Washington Post !!! On notera au passage la présence déjà en 2000 de Matt Schlapp comme activiste républicain, ,un lobbyiste que l’on avait retrouvé comme par hasard en train de contester l’élection de Biden en 2020 au Nevada !!! Et comme le note Wikipedia, en plus « Schlapp faisait également pression pour obtenir la grâce de Parker Petit, un donateur républicain majeur, qui était le président des finances de la Géorgie lors de la campagne de M. Trump en 2016 et a été reconnu coupable de fraude en valeurs mobilières en novembre 2020, selon le New York Times. Schlapp aurait facturé 750 000 $ à Parker pour son aide au lobbying ». Ce Matt Schlapp, je l’avais repéré dès le 6 novembre ! Venu soutenir Adam Laxalt, l’ancien avocat du général Flynn, avec ici Richard Grenell (cf ici gauche) !!!
Ce sont eux qui avaient monté une contestation de tout un bureau de vote sur la plainte déposée par une vieille dame malvoyante, rappelez-vous ! Après les petites vieilles, les Proud Boys maintenant !! Trump ayant saisi l’occasion à la volée (ici droite) pour dire qu’il aurait gagné le Nevada si les votes par correspondances, dépouillés plus tard, n’avaient pas été comptés !! On notera que lors de mise en avant du cas de la petite vieille (Jill Stokke), un élu avait pointé le nez (ici sur la gauche de la photo) : c’était lMichael McDonald, le responsable local des républicains !!!
Le ver était bien dans le fruit, décidément. La décision avait pourtant fait bondir la partie des élus républicains du Nevada, restés (au départ) fidèles à la Consitution : « au milieu d’un différend antérieur sur la question de savoir si les Proud Boys avaient influencé un vote interne du parti, le caucus du GOP au Sénat du Nevada a appelé le 21 mai les républicains à se distancier des Proud Boys, et le parti républicain du comté de Clark, qui représente les républicains dans Las Vegas, a ensuite rejoint cet appel : « S’il est déterminé qu’un membre ou un employé du Parti républicain du Nevada a conspiré avec ces individus ou a eu connaissance d’actes répréhensibles lors du vote du parti, les républicains du Sénat demandent leur destitution immédiate et leur démission », a déclaré le caucus dans une déclaration non signée ». La divulgation par Sarah Ashton Cirillo jouant les infiltrées de messages racistes et antisémites d’un groupe Telegram appelé Keep Nevada Open avait comme effet d’enflammer le débat local, en prime. Or l’administrateur de Keep Open Nevada s’appelait justement.. Matthew Anthony Yankley; le leader des Proud Boys ! (nota : avec Rudy Clai, et Paul Laramie). Les activistes Proud Boys y étaient allés fort; comme a l’accoutumée chez eux : extraites du groupe Telegram, « Keep Nevada Open », on avait trouvé une photo accusant les juifs des attentats terroristes du 11 septembre 2001 ainsi que plusieurs caricatures de juifs avec de l’argent. Un autre article présente une vidéo d’Adolf Hitler prononçant un discours alors que les nazis marchent en formation »…. A droite c’est une autre républicaine, Katie Williams, ex mise Nevada devenue politicienne qui pose avec les deux frères Yankley. Elle est alors déléguée à la jeunesse et agit dans les écoles !!!
Son activisme pro-nazi et antisémite était donc allé loin en visant en priorité la personne responsable du décompte des votes : « la déclaration de Yankley a suscité des appels du caucus du GOP du Sénat et des deux plus grands groupes républicains du comté du Nevada pour un audit du vote de censure contre la secrétaire d’État Barbara Cegavske (ici à droite), qui avait conclu que les élections de 2020 dans l’État n’avaient pas été entachées de fraude. Dans une déclaration non signée, l’État partie a déclaré que le vote de censure n’était pas inapproprié et a accusé ceux qui remettent en question les débats, y compris les dirigeants du GOP du comté de Clark, de dire des « mensonges calomnieux ». Tous les républicains n’ont donc pas succombé aux sirènes de l’extrémisme !! Mais le virus s’est diffusé bien après encore, et en avril 2021, sous la pression trumpienne, le comité central des républicains du Nevada, dirigé par Michael McDonald, avait bien censuré Barbara Cegavske, par 226 votes contre 212 !!! Comme l’a dit Michael Green, professeur agrégé d’histoire à l’UNLV., « pour le moment, le Parti républicain semble attaché à Donald Trump, et vous pouvez discuter de cela autant que vous voulez, mais ils le soutiennent parce qu’ils sont d’accord avec lui »… Un Donald Trump utilisant les Proud Boys et leurs sympathies hitlériennes pour faire pression sur des élus… avant de les utiliser pour prendre en otage un Capitole !!!
Le terrorisme de l’intérieur, le règlement de comptes, les menaces sur les élus, le refus des lois, le recours à des armes, sont là, étalés, devant nous, en tout cas… comme méthodes absurdes pour gouverner, exposés par cette furie de Michele Fiore, et ses supporters Proud Boys ! Ici, le lot de photos grotesques à sa gloire, dont on va retenir, comme l’avait fait avec Boebert (ou pire encore chez elle !), sa sinistre et inqualifiable carte postale de Noël en famille, proposée en 2015 :
La soirée de la veille émaillée de heurts et de provocations… des Proud Boys
NBC, la chaîne qui a effectué de très bons reportages ce soir là se voulait en fait plutôt rassurante au petit matin du 6 (ici à gauche), en annonçant que la veille au soir « ça a été calme » en général. Et ce malgré les prestations enflammées du pasteur Burns, du show Roger Stone et d’Alex Jones notamment ou quelques invectives le soir autour de Freedom Plaza, voire des tentatives de manipulation grotesques comme celle de la scène de l’incendie de banderole provocatrice fait par Taylor Hansen, qui avait été suivie de près sinon incitée par Owen Shroyer, la preuve ici à gauche et à droite, la scène se passant juste au bas du Willard ! Le jeune roquet d’Alex Jones, a bien et nettement incité aux heurts et c’est donc logique que le Comité lui ait mis le grapin dessus !! Ou encore quelques heurts avec …. des Proud Boys beuglant un peu trop, la chaîne TV laissant entendre néanmoins que « demain cela pourrait changer« … la suite lui donnera raison, hélas…
On notera aussi que dès la veille se feront remarquer des « vedettes » fort présentes le lendemain au premier plan, des provocateurs bien trumpiens qu’a ignoré Tucker Carlson, à l’évidence, lui qui aura tenté à tout prix (dont celui du mensonge éhonté) de laisser entendre qu’il venaient d’un autre bord ou même du FBI (4) , et qui auraient selon lui manipulé la manifestation. Etrange comment il a pu les rater, ceux-là, lui a tant insisté sur le cas de l’intriguant Ray Epps, lui-même aperçu -mais il n’a pas voulu le voir- en compagnie de Dominic Pezzola, d’un des leaders des Proud Boys… L’extrême droite est pourtant ultra-présente en centre ville, pas loin du Willard, ce soir là : on en veut pour preuve la photo d’un autre roquet, un néo-nazi avéré celui-là, Ryan Fournier, le leader de Students for Trump, mégaphone en main pour haranguer la foule et l’exciter : pour que le spectacle soit bon, il faut toujours chauffer la salle, c’est bien connu (dans l’après-midi et le soir également il était sur scène sur Freedom Plaza !).
Utilisant le même mégaphone (c’est à noter !), on trouve un autre phénomène, noir cette fois, celui-là… Il s’appelle Billy Prempeh, et lui aussi a pris une position très anti-vaccin, en tentant d’y attirer toute la communauté noire, ce qui est dangereux. Le hic, c’est que c’est aussi le « Republican Candidate For NJ 9th Congressional District » !!! Et qu’aujourd’hui encore, il continue sur Twitter a débiter ses âneries sur le réseau, sans que la direction de Twitter, demeurée en dessous de tout, ne lui interdise de le faire !! Après des mois de léchage, il a fini par obtenir le 30 juin 2021 la consécration de ses efforts salivaires en posant avec son idole, dans son golf, (ici à droite) strictement à la même place, exactement là ou ce gros mooniste de Teddy Daniels qui était venu lui aussi faire la même chose en octobre. Donald ne reçoit plus que sur son porche désormais ?
Ou encore un autre personnage, fort reconnaissable lui aussi (à sa dentition manquante), porteur d’un sweat estampillé Trump 2020; surpris en train d’argumenter le 5 au soir pas loin à nouveau de Freedom Plaza et le lendemain en train de castagner au bâton les policiers dans le tunnel d’accès, dans lequel il tombera (ici à gauche), aux côtés du cadavre de Roseanne Boyland (la main portant des lunettes en bas à droite lui appartient), une Boyland que son ami n’a pas réussi à extraire du chaos. Il s’agit de Philip Anderson, qui, en faux-jeton innommable, accusera juste après la police de l’avoir battue, cette pauvre fille (ce qu’affirmera aussi Charlie Kirk, aussi infect que lui) ! Anderson a beau avoir été présenté par les défenseurs de Trump comme étant un « Antifa », c’est en réalité un vieux routier des manifestations « free-speech » pro-Trump qu’il organisait, le plus bel exemple étant sa participation à une manifestation en Californie de sous le nom de son groupe appelé « Team Save America« , dans laquelle il s’était pris un (violent coup de poing le laissant la bouche ensanglantée et les dents cassées voilà l’origine de son allure actuelle) !!! Il y avait eu 6 blessés, dont lui et 3 policiers !
A l’époque, il avait été sauvé par… la police, rapidement venue à son secours, ce sagouin !!! Ce doit être sa façon à lui de les récompenser d’être venu lui taper dessus le 6 janvier ! Le cas typique d’Anderson ruine complètement la pitoyable défense de Trump faisant des assaillants du 6 janvier des « antifas » !!! Juste avant, le même Anderson avait posé avec l’acteur antivax Siaka Massaquoi, ancien joueur de foot de l’Iowa en 2000 vu ici (le second à gauche) en compagnie de son bloc de trumpistes comportant Craig Long (un “fitness influencer” homophobe, Kick Cunningham (à écouter ici), Tony Be, et Dave Ramses. Encore un beau ramassis de supporters… de Trump !!!
Des activax, ce n’est pas ce qui a manqué ce soir-là près de Freedom Plaza. Car au soir aussi déambule au même endroit Genevieve Peters, de Family America Project, une antimasque invétérée partie en croisade contre le lockdown (elle en a brûlé en manifestation) ce qui lui avait valu invitée par Rush Limbaugh. Elle sera aussi aperçue en compagnie de Londa Gatt, le 6 novembre déguisée en personnage historique des pères fondateurs devant le TCF Centedr de Detroit, demandant un recompte des votes. Devenue une vraie vedette, grâce à Limbaugh, elle avait la manifestation du 12 décembre qui s’était terminée par des bagarres avec les Proud Boys en déclarant « Reprendre nos rues ! » en ajoutant quelques minutes plus tard: « C’est notre culture, c’est notre pays, c’est notre droit de naissance. » On la retrouvera aussi le lendemain dans l’enceinte interdite criant » c’est notre 1776 ! » Elle y était venue d’une bien étrange façon raconte ici TPM. « À l’approche de l’événement du 6 janvier, la mini-célébrité de Peters s’est avérée utile. On lui a offert un bus gratuit pour D.C. si elle pouvait le remplir, et elle l’a fait ». Mais qui donc lui avait offert le voyage et le bus ?
Beaucoup subodoraient donc qu’il se passerait quelque chose… le lendemain !!! Mais il est vrai qu’il n’y a pas eu foule sur place ce soir-là ; un gros millier de personnes, sans plus. Dans l’après-midi, avant qu’il ne se mette à pleuvoir c’était aussi peu rempli. A ce stade le grand raout sur scène est un fiasco, pas aidé non plus il est vrai par la météo désastreuse… Etranges rencontres fortuites de l’après midi que voilà en tout cas, mais qui vont s’avérer fort informatives sur la stratégie élaborée précisément à l’avance ! A quoi pouvait bien servir réellement ce meeting raté tenu sos la vision directe des occupants du dernier étage du Willard Hotel (2) ? (à part d’être diffusé abondamment sur le net), voilà toute la question ! Question drapeaux, en revanche, on a été gâté , comme le montrent ceux à gauche ici (notez sur l’image le dernier étage du Willard qui émerge des drapeaux) : Stop The Steal Don’t Tread on Me, le Kraken de Powell et des QAnonistes, Trump MAGA et même le Molon Labe des fameux prétoriens (« « Come and take it » aux USA) !!
Un long trajet longuement repéré à l’avance
En fait, cela va plus loin encore. Et quand je dis plus loin, c’est physiquement que je veux dire. Car l’autre scoop caché que révèle cette étonnante vidéo, d’apparence anodine, c’est que nos nombreux Oath Keepers ne se sont pas contentés, ce 5 février, d’aller se montrer uniquement sur Freedom Plaza : ils sont descendus avec tout leur barda sur le dos et se sont retrouvés même sur le côté Est du Capitole : un vrai galop d’essai pour le lendemain, un test en trajet réel car c’est devant cette façade qu’on allait les retrouver !!
Et la preuve est là : c’est une photo montrant l’Oath Keeper Connie Meggs avec son équipement (elle ne changera que de gants le lendemain), prise sur le côté de la scène de la prestation sur le petit stand de Virginia Women for Trump, mouvement créée par la millionnaire du Michigan, Alice Butler-Short (décédée depuis, le 21 septembre 2021),
une énième appellation prétexte de manifestation celle-là censée protester devant la Cour Suprême, située comme on le sait sur Capitol Hill, avec l’East Capitol NE Street donnant directement accès au Capitole, sur la gauche du bâtiment. Derrière elle, on aperçoit Roger Stone (encore lui, décidément !) qui s’apprête à monter sur scène et qui ferait un excellent client comme « vérificateur des troupes« , celui dont je supposais l’existence sur Freedom Plaza. Ce sont en fait cette fois les éléments de la sono utilisée qui nous permettent d’assurer la localisation !!! Et un lampadaire triple monté en haut d’une colonne de pierre, celle que l’on distingue sans difficulté sur Google Earth quand on vise la Cour Suprème (cf ici à droite) !!!
Connie Meggs venue voir Roger Stone ? Ou plutôt Roger Stone ayant contacté auparavant la même Connie pour qu’elle vienne le rencontrer ? Un autre cliché révélé mais qui m’avait à vrai dire échappé le 21 février montre en effet un lien sinon une connivence flagrante entre eux : c’est celui de Connie Meggs, toute de noir vêtue cette fois, venue spécialement à Largo, en Floride (ici à gauche), assurer la sécurité du même Stone, juché alors sur un pick-up : voila qui met fort à mal la thèse de ce menteur de Stone qui a affirmé ne pas en connaître un seul, d’Oath Keeper !! Cela constitue de fait une photo accablante dans son dossier !!! Le couple Meggs se présentant sur le réseau social MeWe, à partir d’une photo faite lors d’une autre manifestation tenue cette fois à Ocala en Floride toujours (ci-dessous à gauche). Kenny et Connie Meggs résident à Dunnelon en Floride, et cela renforce l’idée de liens spécifiques avec Jones, lui-même résident là-bas (en dehors de sa double vie au Willard !!!). Sans oublier bien sûr la photo de Kelly Meggs du 13 décembre avec Roger Stone, en Floride, montrée à notre épisode 18, ici (avec Jason Dolan). Stone a tout simplement ramené de Floride les gens avec qui il était déjà en contact auparavant (et même des Proud Boys aussi comme on va le voir également) !!!
Et comme il ne semble pas encore avoir plu à cet endroit, on peut penser que la petite troupe s’y est rendue directement, à cet emplacement !!! La veille de émeute, donc, si l’on comprend bien, des Oath Keepers, qui y participeront activement comme on le sait étaient déjà en train de renifler l’entrée Est du Capitole, où ils rejoindront le lendemain Stewart Rhodes qui sera photographié tôt sur son parvis d’entrée ! Effectuant en ce cas un aller-retour vers leur hôtel de banlieue via la ligne de métro (et pour Rhodes un hôtel beaucoup plus proche du Capitole que celui dont je vous avais parlé au départ !!!).
Roger Stone fera le show, ce 5 janvier, comme à son habitude, devant une foule clairsemée, encore une fois, mais le but n’était pas là ce jour-là ; c’était de faire le buzz sur l’idée de la fraude électorale présumée (« Stop the Steal » scandé par la maigre foule) et rien d’autre : ce gars-là a tout compris aux médias depuis longtemps !!! La preuve encore avec une pancarte ici à gauche émergeant de l’assistance. Qui a bien pu glisser dans le tuyau de l’oreille du porteur que tout devait reposer sur Mike Pence « pour sauver l’Amérique » alors qu’il n’en avait absolument pas le pouvoir, celui-ci, le 6 janvier se contentant d’enregistrer une défaite déjà acquise et certifiée pour Trump ? Qui a pu tenter de faire croire à cette possibilité alors que juridiquement c’est impossible ? Qui a menti et entraîné tout un tas de gens dans le mensonge ? A noter que derrière Roger Stone piaffe d’impatience de monter sur scène notre ancien policier Alan Hotstetter (ici à gauche en intervention), devenu instructeur de yoga et partisan des thèses QAnonistes (et étudié dans un épisode récent) :
Mais au final, il faut encore une fois relativiser : un curieux passant alors devant le meeting donnera cette image en retour, d’une manifestation encore une fois bien plus médiatisée qu’elle n’a rassemblé réellement de personnes :
Le gratin extrémiste réuni devant le Congrès
Mais il y a beaucoup mieux encore ce jour-là lors de la prestation à moitié ratée côté public de Stone. Un second intervenant majeur va s’emparer du micro, c’est bien entendu Alex Jones. Il n’est pas venu seul, il est accompagné de sa meute protectrice de mercenaires de Blackwater avec son fidèle responsable en tête. Il prendra beaucoup de plaisir sur place, à se laisser prendre en selfie (ici à droite). Parmi son public, on remarque aussi deux sbires inquiétants, car ils sont alors sous probation et n’ont pas le droit de se déplacer de Pennsylvanie : ce sont Joshua Macias et Antonio Lamotta (des « Virginia Armed Patriots » qui ont attaqué récemment un rassemblement islamiste à Red House en Virginie ce mois-ci ), et qui servent aussi à leurs heures perdues de gardes du corps à la sénatrice fan d’armes Amanda Chase !!! On les retrouvera tous les deux aux portes de la façade Est le lendemain (ici à droite), ayant donc franchi les barrières limitant l’accès ! Et Macias, on le retrouvera aussi ailleurs, au fond d’un parking, dans une courte séquence scellant définitivement l’idée d’un complot très organisé, mêlant Oath Keepers et Proud Boys (on vous expliquera ça bientôt) !!!
L’organisation au cordeau des Oath Keepers, avec leur timing bien particulier
On peut noter aussi que les Oath Keepers – comme les Proud Boys- ont effectué exactement le même trajet, en descendant le Mail, eux, puis en contournant le Capitole par le Nord, (cf la photo ci-dessous à gauche pour la bande de Biggs prise de décembre au même endroit), par le côté nord, pour redescendre vers l’entrée centrale. Le lieu de regroupement étant devant… la Cour Suprème ! La célèbre photo montrant leurs bonnets orange de reconnaissance lointaine dans la foule a été prise au bout de la East Capitole Street NE qui longe la façade sud de la Cour Suprême. Le groupe d’Alex Jones a pris Pensylvannia Avenue pour descendre vers le Capitole, à un autre timing encore. Jones passera beaucoup de temps à essayer de convaincre ses suiveurs de contourner aussi par le nord le Capitole pour attaquer sa façade Est, le pendant Ouest étant largement envahi par une foule venu naturellement directement à lui. On est là bel et bien en face d’un plan pré-établi et de tactiques mises en place qui ne doivent rien à l’improvisation !!!
Cette présence devant le Capitole le 5 janvier est étonnante à plus d’un titre. Car on rappelle que nous sommes alors le 5, et non le 6 janvier, jour où l’on retrouvera le groupe, mais sur l’Ellipse cette fois et en deux temps ; une première fois portant pantalon beige et ample swea noire, et la seconde avec ces vêtements enroulés dans leur sac à dos, montrant leur tenue « tactique » complète (ci-dessous, attendant le démarrage du meeting dont ils n’attendront même pas la fin pour en partir envahir le bâtiment – cf la scène ci-dessous).
Etrange changement de look, qui nous fait conclure que c’était écrit de longue date pour avoir un tel timing de respecté, de tells trajets et un tel comportement (et une allure différente selon la journée !). Les tenues à allure civile étaient là pour la parade, déployées pour assister au discours présidentiel, et faire plus discret, les secondes, dissimulées pour passer ensuite aux choses sérieuses ! Le repérage avait été fait la veille ! Reste à savoir pourquoi donc s’être entièrement équipé la veille (et se balader ainsi dans le métro !!). Je n’en vois qu’une : quelqu’un avait dû les convoquer sur Freedom Plaza ou devant la Cour Suprême pour effectuer une revue d’effectifs et d’équipements ou leur communiquer de vive voix les dernières consignes : ce n’était pas à faire sur téléphone en effet !
Chose inquiétante, on retrouvera une photo d’un des membres de cette fine équipe en approche du Capitole, doté d’une veste portant une image d’une ancienne tournée de Michael Jackson (époque « Bad »), toujours porteur d’un intriguant sac parallélipédique à l’épaule (on pense à un dispositif de protection anti-balles dépliable). A deux pas du leader, Stewart Rhodes !
La dernière tournée de Michael Jackson ?
La veste avec l’affiche d’un tournée de Michael Jackson avait été remarquée. En faite elle appartenait à un acteur de 49 ans, appelé James Beeks, qui se fait appeler James T. Justis et qui a aussi tenu le rôle de… Judas, dans Jesus Christ Superstar (ici à droite) ! Il se permet d’imiter Michael Jackson (ici à gauche), d’où la décoration de la veste !!! Lui aussi, encore un, vient de Floride et d’Orlando en particulier.« Les vidéos et les images fixes prises lors de l’émission anti-émeute Beeks portant une veste noire avec le mot « BAD » écrit sur la poitrine gauche, un pantalon noir, un casque noir, des lunettes et un cache-cou, selon le dossier du tribunal. Le document ajoute qu’il « portait ce qui semble être un bouclier noir ». A ce stade, ça reste flou, mais il semble bien que ce soit ça en effet car ce n’est pas très épais. Aurait-il hérité comme rôle de protéger ainsi le chef (Stewart), façon agent secret protégeant son président ?
Là encore les interrogateurs ont été marqués par l’organisation des Oath Keepers qui se sont réunis, puis se sont ensuite divisés pour se répandre dans les deux assemblées : « Les autorités ont déclaré que Beeks faisait partie d’un groupe de membres de « Stack One » qui s’est séparé après être entré dans la rotonde du Capitole, puis a tenté de se frayer un chemin à travers une file de policiers gardant le couloir qui menait à la salle du Sénat. Ce groupe a été repoussé de force, indique le dossier. » Voici l’arrivée du groupe :
« L’autre moitié de Stack One s’est dirigée vers la Chambre des représentants » » (vers la façade Est, c’est le bâtiment sur la gauche). « Un membre de ce groupe dissident a déclaré plus tard qu’ils recherchaient la présidente de la Chambre, Nancy Pelosi, Démocrate de Californie, selon le dossier ». Certains ayant déclaré auparavant vouloir la tuer, comme on a pu l’entendre dire (et on vu ici les armes qui avaient été prévues) !! Pour sa défense, il est allé chercher un drôle d’argument qui l’a en fait encore plus enfoncé devant le juge. Le voici en effet déclaré membre des « Sovereign Citizens » à savoir qui n’acceptent aucune loi, une vieille histoire revue en 1933 mais créée au départ par le raciste et l’antisémite William Potter Gale, ancien membre de la John Birch Society et son groupe de la Christian Identity… un mouvement pro-blanc, prônant la supériorité de la race blanche : vu la couleur de peau de Beeks, on a une idée de sa désorientation politique, pour être poli ! Il s’associe également à l’idée du Posse Comitatus, qui à conduit au survivalisme (né de la loi loi du Congrès des États-Unis, signée le 18 juin 1878 par le président Rutherford B. Hayes et du du Sheriffs Act de 1887, qui conduit aux milices armées comme celle à droite ici, et dont j’ai déjà parlé ici).
Un vétéran de l’armée, envoyé en repérage 15 jours avant !
Au passage, on notera aussi que tous les Oath Keepers n’étaient pas déguisés en militaires, on vient de le voir. Enfin, quelques uns, et le matin seulement ! On a repéré justement ce groupe d’hommes en noir, mais comportant un homme différent dans le lot, à savoir le seul à être alors à être déguisé en militaire, justement, il s’appelle Jeremy Brown, et a été pris en photo ici à gauche par Yuri Gripas. Tout le groupe autour de lui, effectivement, est habillé de noir, et ils sont tous encagoulés : une partie de ceux-là ont constitué la veille le service d’ordre de personnalités, comme Roger Stone ; ce qui veut dire clairement qu’un accord a été passé entre l’une des organisatrices de l’événement (on va voir laquelle exactement, car ne n’est pas l’une des deux Kremer) et ce groupe paramilitaire particulier, et surtout son chef, Stewart Rhodes, installé comme on l’a vu dans un autre hôtel que le Willard (mais pas au Sheraton Silver Spring Hotel de Starwood Hotels & Resorts situé près de près de Bethesda, dans le Maryland comme j’avais pu le dire ici il y a quelques mois : on va se réserver la surprise pour la fin si vous le voulez bien). L’association de cette milice, aujourd’hui pointée du doigt comme menace terroriste domestique par le procureur général US et les organisateurs est la preuve flagrante que ces mêmes organisateurs avaient eu prévision des heurts, et pire, qu’ils ont aidé à leur propagation. On rappelle que des membres du staff de sécurité du 1rst Amendment Praetorian ont été vus mégaphone à la main invectiver la foule et l’inciter à combattre les forces de l’ordre (cf ici à gauche), juste en face de l’entrée Est du Capitole, à savoir la façade principale. Le complot mêlant le service d’ordre de la manifestation est tout simplement… flagrant, là, devant nos yeux !
L’homme au milieu du groupe, surnommé « Team Sergeant » (son rang final dans l’armée) est un vétéran , pompier volontaire, il a été militaire de 1992 à 2012, déployé d’abord à Savannah, en Georgie, USA, puis à Cuba, Haiti, en Egypte et en Thaïlande, et qui après a été formé comme « U.S. Army special forces communications sergeant » à Fort Bragg (dont on connait les méthodes musclées !!!). Il a été aperçu ce jour-là à l’entrée est du Capitole équipé d’une radio et d’une étrange casquette portant une petite lampe bicolore (bleu et rouge) pour refaire repérer au loin dans la foule par ses collègues. Là encore un préparatif de mouvement en commun et non une simple initiative personnelle. Une fois changé sur place, via sa tenue dans son sac à dos (sa lampe replacée sur son casque « tactique », il ne ménagera pas sa peine, on le retrouvera complètement exténué (ci-dessous à droite) après avoir combattu… les policiers.
Adepte de QAanon, il était venu de Floride, lui en revanche t’out équipé militairement, de pied en cap et donc pas venu du tout pour faire de la figuration. Sur son torse, le logo est accompagné du slogan « Nous Défions » en français, je vous prie : c’est celui de l‘US Army Special Forces Direct Action (DA) CQB, avec crâne, poignard et deux flèches croisées. « Un symbole d’excellence consacré dans le domaine des opérations de frappe chirurgicale de petites unités » selon le répertoire officiel…. « Il s’agit d’un drapeau américain incrusté du symbole des unités DA et des écoles, ses racines proviennent du projet Blue Light original dirigé par le 5th SFG (A) au lac Mott à Fort. Bragg. Les flèches représentent le régiment SF et les vaisseaux de campagne des Indiens d’Amérique, la dague représente l’action secrète et la guerre non conventionnelle, le crâne représente la même chose que n’importe quel crâne représente, la mort. « Nous Defions » signifie représentant l’audace de l’unité ». Pour les caméras, il avait posé en fier-à-bras, tout équipé, devenant personnage iconique du jour :
Introuvable depuis le 6 janvier, il n’a été arrêté qu’en août dernier. L’officier de police qui a rédigé le rapport le concernant à noté son obstruction nette aux ordres de la police autour du périmètre interdit du Capitole : « Brown (ci-dessus) portait des attaches zippées attachées à sa ceinture (nota: pour faire des prisonniers et les ligoter comme Eric Gavelek Munchel retrouvé lui au Grand Hyatt Hotel !), ainsi qu’une radio, des ciseaux chirurgicaux et un équipement tactique. Les agents de la police métropolitaine, en tentant de sécuriser à nouveau les terrains du Capitole, ont avancé en ligne et ont crié « en arrière» à l’unisson. Au lieu de se conformer volontairement aux ordres de la police, Brown n’a reculé que lorsqu’il a été poussé avec des bâtons de matraque de police »… la caméra automatique du policier l’a pris en flagrant délit de non obtempérer. (cf ci-dessous à droite).
Son cas est très intéressant, car il était présent sur place, de manière moins visible on suppose, dès le 23 décembre, ou la veille, soit près de 15 jours avant les faits !! C’est un de ceux qui confirme les dires de Stewart Rhodes ayant avoué qu’un travail de repérage a été fait sur ses directives en amont du jour de l’attaque !! Encore une preuve flagrante d’un complot armé préparé de longue date, mêlant ici des pseudo-militaires et une organisatrice, qui a recruté le groupe au prétexte d’assurer la sécurité !!! « Le 23 décembre, Brown notait ainsi pour son responsable: « nous avons ici un camping-car et une camionnette. Beaucoup de ports d’armes à feu à remplir « (ce qui indique qu’il en a apporté). « Nous pouvons venir vous chercher. Le 1er janvier 2021, se référan à son camping-car comme « Ground Force One », a écrit : « si vous le pouvez, venez chez moi samedi à n’importe quelle heure. Vous pouvez vous arrêter et déposer des affaires ou passer la nuit. De cette façon, nous pouvons charger le plan, le plan d’itinéraire et effectuer des PCI (inspections avant combat)« . Pas d’hôtel à chercher, donc, pour lui !!! Et pas de Willard pour lui ! (ici à gauche les inspecteurs du FBI venus chez lui pour lui poser des questions ; méfiant, et toujours complotiste pour l’élection de 2020, il avait placé une caméra pour les filmer et fait depuis répandre l’idée perverse comme quoi le FBI voulait en faire un informateur – notamment via le site du Gateway Pundit, de Jim Hoft, déjà décrit ici comme complètement hypocrite !).
Sa proposition du 3 janvier… laisse pantois !
Autre épisode grotesque chez Brown : avant d’être coincé par le FBI, il avait tenté une drôle de manipulation, résumée ainsi par Raw Story : « lorsque des agents fédéraux ont perquisitionné le domicile de Jeremy Brown en Floride, âgé de 47 ans, en octobre, ils ont déclaré avoir trouvé un fusil à canon court (cf ici à gauche), un fusil de chasse à canon scié, (cf ici à droite) plus de 8 000 cartouches et deux grenades à main. Mais c’est une photo incluse dans une liste de vente pour sa maison sur Zillow qui a conduit à ses derniers problèmes. Sur une photo de « ce qui semble être le bureau de Brown », des agents du FBI ont repéré un tableau blanc avec des colonnes intitulées « Nourriture », « Vêtements », « Abri », « Devise », « Communiquer », « Déplacer » et « Retirer ». le mandat indique. Dans la colonne « retirer », poursuit-il, « il y a de nombreuses armes à feu répertoriées et des engins explosifs tels que des « flash bangs ». Brown « n’est pas enregistré pour posséder des engins explosifs ». On note au passage que les deux armes rentrent dans le format d’un sac à dos.. Brown venait alors de s’acheter une remorque… mise au nom de jeune fille de sa femme (ici il est « en civil », à gauche, chez…Infowars, d’Alex Jones !!!) « Les agents cherchent maintenant à fouiller une remorque située sur la propriété de Brown, que le FBI pense avoir achetée il y a environ un mois : « [I] il est peu probable qu’un individu commercialise une maison disponible pour inspection publique avec des armes à feu et des explosifs à l’intérieur de la maison , [ainsi] il s’agit probablement de munitions et d’explosifs, qui constituent des preuves potentielles dans l’enquête, ont été déplacés vers le camping-car ou la remorque », indique le mandat. Brown reste emprisonné après qu’un juge a statué en octobre qu’il était un danger pour la communauté. » Vous m’étonnez, avec sa remorque pleine d’explosifs !
Plus gênant encore, pour clore son cas bien chargé. Présent sur place avant tout le monde, disposant d’un e camionnette contenant des armes, il avait proposé ses services de transporteur à devinez qui ??? Oui, celui-là même !!! C’est écrit ici noir sur blanc ici à droite …. et c’est grandiose comme aveu !!! Roger Stone en personne !!!
La décision du 13 janvier : Rhodes inculpé de sédition !
Le 13 janvier 2022, le ministre de la justice US Merrick Garland, a (enfin) mis les pieds dans le dossier, après avoir attendu pour être bien sûr de son coup et de son effet. Il a tapé fort, en fait, en demandant carrément l’arrestation du chef des Oath Keepers, Stewart Rhodes, (ici à droite en train de donner ses ordres à ses troupes devant les marches du Capitole, le 6 janvier). les autres membres de son groupe (10 personnes déjà, le dernier étant Kenneth Harrelson étudié ici en détail, la police en a repéré une trentaine au moins, dit-elle, car il y a eu plusieurs groupes de détectés) étant comme on l’a vu déjà incarcérés après avoir été arrêté par le FBI au lendemain du coup d’Etat (à gauche c’est la maison de Rhodes dans laquelle le FBI l’a arrêté). Garland a en prime choisi comme raison, la sédition conspirationniste, terme qui apparaît la première fois dans un document officiel. Une sédition étant « une révolte concertée contre l’autorité établie », ce qui est susceptible de 20 ans de prison minimum comme condamnation. Et comme ici, le but étant de renverser un président élu par un président battu, c’est donc bien d’un coup d’Etat dont il s’agît (et c’est bien ce qu’indique en effet l’accusation officielle (cf ici à droite) !!! Comme le précise LeMonde en effet « dans un long communiqué, le bureau du procureur du district de Columbia, chargé de l’enquête, a détaillé, jeudi 13 janvier, les inculpations contre les membres des Oath Keepers. Ceux-ci ont joué un rôle-clé, avec les Proud Boys, autre milice d’extrême droite, pour décupler la colère populaire et encourager la confrontation avec les policiers déployés au Capitole. « A partir de la fin décembre 2020, sur des messageries cryptées et privées, Rhodes et différents co-conspirateurs ont coordonné et planifié le voyage à Washington », dit le communiqué, ajoutant que ces hommes « ont établi des plans pour amener des armes dans la zone en soutien de l’opération ». On va y revenir bien sûr sur cette condamnation officielle, car elle change toute la donne… chez les républicains, dont l’axe de défense était de minimiser l’attaque en la réduisant en une sorte de révolte spontanée pas du tout préparée à l’avance. Or cela fait des mois que je vous dis que c’était tout sauf un mouvement spontané : dès le 8 février 2021, je vous avais parlé de Coup d’Etat (raté), et nous y sommes… enfin ! On rappelle que cette accusation gravissime n’a pas été utilisée depuis 1954; et l’envahissement du Capitole qui avait provoqué cinq morts (5) !!!
Ce sont bien les armes découvertes, largement décrites ici, et leur détention qui semblent aussi avoir décidé le procureur général à intervenir de la sorte : « les documents d’accusation indiquent qu’un accusé, Joshua James (lire ici), a reçu un message d’un ami disant: « J’ai des amis non loin de DC avec beaucoup d’armes et de munitions si vous avez des ennuis. » James a répondu: « Cela pourrait être utile, mais nous avons un tas de QRF (pour Quick Réaction Force) en attente avec un arsenal. »Rhodes a également amassé des armes et d’autres équipements en route pour Washington, DC, avant le 6 janvier, ont déclaré les procureurs. Il aurait acheté un fusil, un chargeur et d’autres équipements d’armes à feu, notamment des viseurs, des montures, des déclencheurs, des élingues et une plaque tactique. Rhodes était sur le terrain du Capitole le 6 janvier mais n’a pas été accusé d’être entré dans le bâtiment, bien que les procureurs aient déclaré qu’il avait « ordonné » à ses partisans de le faire. » Si Joshua James fait aussi partie des personnes citées, un autre individu va retenir notre attention dans les épisodes à venir, car il est au cœur de l’organisation de ce 6 janvier. C’est Nathan Hughes, appelé à venir donner un coup de main à Washington par le dénommé Matt Couch, personnage important du coup d’Etat raté…. un individu que l’on va suivre en détail donc, très prochainement. Et dont attend la prochaine convocation pour venir déposer devant la commission d’enquête en cours !!
Garland a annoncé le même jour que « d’autres noms allaient suivre« . Les deux plus proches de Stewart Rhodes ce jour-là s’appellant Alex Jones… et Roger Stone !!! Ne manquent plus que les Proud Boys, comme associés, et on aura fait le tour des conspirationnistes, aux actions dictées sur les ondes par Steve Bannon : une association bien réelle, trahie par une seule photo dont je vais vous parler bientôt ici même ! On y est… enfin !
(1) Le 6 janvier au matin ils recommenceront un second périple, en se garant cette fois plus au sud, en face de l’hôtel Citizen M puis en remontant la 6th vers Constitution Avenue jusqu’au croisement de la 14th Street NW pour tomber sur une des toutes premières voitures de golf circulant alors, direction … le Willard Hotel, situé à peine à 600 m de là !
(2) vous avez déjà là un indice supplémentaire sur l’une des suites occupées, car celle de Stockton n’est pas au sommet de l’édifice, pas plus que celle de Giuliani !! Il faut bien loger « la cinquantaine » de personnes décrites par la dulcinée aux larges pare-chocs de Roger Stone !!
(3) Ça été précisé dans The Guardian en février dernier : l’audio et les journaux de discussion révèlent qu’au moins deux insurgés qui ont fait irruption dans le4 Capitole le 6 janvier ont utilisé Zello, une application de talkie-walkie de médias sociaux qui, selon les critiques, a largement ignoré une base d’utilisateurs d’extrême droite croissante. «Nous sommes dans le dôme principal en ce moment», a déclaré une femme membre de la milice, parlant de Zello, sa voix rivalisant avec la cacophonie d’un affrontement avec la police du Capitole. «Nous les berçons. Ils lancent des grenades, ils tirent sur les gens avec des balles de peinture, mais nous sommes ici. » «Que Dieu vous bénisse et bonne vitesse. Continuez, » a dit une voix masculine d’un environnement calme. «Jess, fais ta merde,» dit un autre. «C’est ce pour quoi nous avons vécu. Tout ce pour quoi nous nous sommes entraînés ». L’échange frénétique a eu lieu à 14 h 44 dans une chaîne publique Zello appelée «STOP THE STEAL J6», où les partisans de Trump chez eux et à Washington DC ont discuté de l’émeute au fur et à mesure de son déroulement. Des conversations de groupe dynamiques comme celle-ci illustrent pourquoi Zello, une application pour smartphone et PC, est devenue populaire parmi les milices, qui fétichisent depuis longtemps la communication de type militaire sur la radio analogique. Après des années de pression publique, Facebook, Twitter et Discord ont commencé à sévir contre les discours incitatifs de groupes d’extrême droite, mais Zello a jusqu’à présent évité la modération proactive du contenu. La plupart des reportages sur Zello, qui prétend avoir 150 millions d’utilisateurs sur ses plates-formes gratuites et premium, se sont concentrés sur son utilisation par les groupes de la marine cajun qui envoient des bateaux pour sauver les victimes des inondations et l’organisation de la base au Venezuela. Cependant, l’application héberge également des centaines de chaînes d’extrême droite, qui semblent enfreindre sa politique d’interdiction des groupes qui épousent des «idéologies violentes». Répondant à une liste de plus de 800 chaînes d’extrême droite, Zello a déclaré qu’il était «prêt à prendre des mesures à ce sujet». La société a également déclaré qu’elle travaillait sur une réponse plus élaborée. En plus de verrouiller certaines fonctionnalités publiques qui aideraient les chercheurs à découvrir plus de contenu extrémiste, Zello avait commencé à purger certains groupes d’extrême droite à partir de mercredi. Les droitiers affluent vers les réseaux « alt tech -‘ alors que les sites grand public interdisent Trump. L’utilisateur de Zello qui a décrit par effraction dans le bâtiment du Capitole semble être Jessica Watkins, une barman de 38 ans de l’Ohio, qui a admis avoir participé à l’insurrection. Watkins a déclaré à l’Ohio Capital Journal qu’elle était le chef d’une milice locale appelée Ohio State Regular et membre de la milice nationale Oath Keepers. Le nom d’utilisateur du profil Zello en question, « OhioRegularsActual – Oathkeeper », correspond aux affiliations de la milice de Watkins, faisant référence aux membres réguliers de l’État de l’Ohio, aux Oath Keepers et à son rôle en tant que chef de milice grâce à l’inclusion de « Réel » dans son « indicatif radio » virtuel. . Selon le Southern Poverty Law Center, Oath Keepers est «l’un des plus grands groupes antigouvernementaux radicaux aux États-Unis aujourd’hui», affirmant avoir dans ses rangs des dizaines de milliers de forces de l’ordre et de militaires actuels et anciens. Les messages Zello de l’utilisateur ressemblent également fortement aux messages sur le profil Parler de Watkins , selon nos recherches: « Ouais. Nous avons pris d’assaut le Capitole aujourd’hui. Teargassed, the whole, 9 », écrit-elle sur Parler. «Nous avons poussé notre chemin jusque dans la rotonde. Je suis même rentrée au Sénat »…
(4) on le comprend : il a lui-même fièrement posé en compagnie de Proud Boys de Washington DC !! Ce jour-là, quel hasard aussi, ils étaient venus le voir avec… Roger Stone !
(5) l’une des conjurées porto-ricaine, d’extrême droite nationaliste, Lolita Lebron (ici à gauche), a été libérée en 1979 par Jimmy Carter après 25 ans de prison. Avant de décéder en 2010, elle avait déclaré en 1998 : « je pense que les temps ont changé et qu’il n’est plus nécessaire de tuer pour la liberté. Je ne prendrais pas les armes de nos jours, mais je reconnais que les gens ont le droit d’utiliser tous les moyens disponibles pour se libérer », a-t-elle déclaré. » Qu’entendait-elle par « tous les moyens » ?
Documents
Le dossier à charge du groupe de Smrecek es ici, il est… hallucinant.`
Un excellent rappel des faits ici.
La liste des comploteurs appréhendés
https://seditiontracker.com
Un très bon article sur le timing de la manifestation Stop The Steal
C’est le travail fondamental de l’INRER (Institut de recherches et d’études sur les radicalités). Un vrai régal !! A lire absolument !
une description d’émeutiers ici<;
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